François Compaoré, à Paris le 12 septembre 2017. Ph. Vincent Fournier / JA

Les avocats français de François Compaoré ont reçu, le 18 novembre 2017, les pièces de la procédure ouverte par la justice burkinabè à l’encontre de leur client dans le dossier Norbert Zongo.

Inculpé pour « incitation à assassinat » et visé par un mandat d’arrêt international, le frère de Blaise Compaoré avait été interpellé, le 29 octobre, à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.        Il est depuis soumis à un contrôle judiciaire en France. La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris devrait examiner à la mi-janvier la demande d’extradition déposée par Ouagadougou.

Une demande qui, selon ses conseils, a peu de chances d’aboutir car, bien qu’elle n’ait pas été appliquée depuis des années, la peine de mort est toujours en vigueur au Burkina.

La réponse de Macron

Lors de son grand oral de ce mardi 28 novembre à l’université de Ouagadougou,  le président français a été interpellé sur cette question. « Nous avons espéré que vous alliez amener avec vous, dans vos valises, le frère cadet de notre ancien président, M. François Compaoré. Pourriez-vous nous l’envoyer par Air France ? ». Lui a lancé, directe, une étudiante.

Réponse d’Emmanuel Macron : François Compaoré est « sous l’autorité d’une justice française indépendante » et « parce que les justices sont indépendantes je ne vais pas vous ramener qui que ce soit ». Ces précautions oratoires posées, le président français n’en a pas moins rajouté : « Je ne doute pas que la réponse à la demande d’extradition sera favorable ».

Source : Jeune Afrique

 

 

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