L’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, a indiqué que les investisseurs burkinabè peuvent compter sur le réseau du service des délégués commerciaux toujours disponibles à l’ambassade.

Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, a ouvert un atelier d’échanges sur les relations économiques et commerciales entre le Burkina Faso et le Canada, le jeudi 22 septembre 2022, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso et le Canada entretiennent des relations économiques et commerciales depuis 1962. Cette coopération bilatérale d’affaires, vieille de 60 ans, a été magnifiée, lors d’un atelier d’échanges, le jeudi 22 septembre 2022, à Ouagadougou. Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, a d’entrée de jeu, rendu hommage aux femmes et hommes qui ont, six décennies durant, donné un sens et un contenu à cette coopération.

Pour lui, le monde vit un instant caractérisé par des tensions géopolitiques aux retombées dommageables pour les Etats. Dès lors, a-t-il signifié, cet atelier est un signal d’ouverture et de bonnes dispositions à approfondir les liens économiques avec le Canada qui comprend, à son avis, les aspirations du peuple burkinabè. « Le Canada est sans conteste un partenaire stratégique pour notre pays. Les soixante années de coopération bilatérale ont donné lieu à des projets concrets dont nous pouvons être fiers des impacts.

Au-delà du partenariat technique et financier, l’apport du Canada à la réalisation des progrès socio-économiques du Burkina Faso est indéniable », a soutenu le ministre en charge du commerce. Principal pourvoyeur d’investissements étrangers du Burkina Faso avec un stock de plus de 2 500 millions de dollars canadiens, le Canada, selon Abdoulaye Tall, a contribué à la transformation structurelle des mines portant l’empreinte indélébile des firmes canadiennes.

Accompagnement des PME

« Cet atelier intervient au moment où notre pays s’est résolument engagé à renforcer la contribution du secteur minier au développement économique, à travers une stratégie nationale de contenu local. Le gouvernement est conscient que l’intégration de l’industrie minière au reste de l’économie requiert d’efforts soutenus et dans la durée », a-t-il indiqué.

Le ministre en charge du commerce, Abdoulaye Tall : « j’espère que pour les années à venir, de nombreux caps seront franchis avec des flux importants entre les deux pays ».

Pour ce faire, à entendre M. Tall, les Petites et moyennes entreprises (PME) devront être accompagnées avec à la clé des alliances stratégiques avec des entreprises d’autres contrées ayant un écosystème plus approprié.

Il a laissé entendre que le Canada dispose d’atouts « sérieux » pour accompagner le Burkina Faso dans cette dynamique. A l’en croire, même si le volume d’investissement canadien au Burkina Faso est un motif de satisfaction, il est cependant opportun de relever des défis liés à la diversification. Il a cité l’Accord pour la promotion et la protection des investissements de 2015 qui offre un levier de diversification de ceux canadiens au Burkina Faso, concentrés dans les industries extractives.

Le ministre Tall a salué l’apport « considérable » des milieux d’affaires canadiens et d’ailleurs, à la consolidation de ce partenariat. Il a invité la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) à œuvrer à rapprocher davantage les deux communautés des affaires. Le gouvernement, à l’entendre, va jouer sa partition via des leviers diplomatiques. L’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, a exprimé sa satisfaction de prendre part à cette rencontre.

« De façon générale, les relations économiques entre les deux pays sont fondées sur l’investissement canadien au Burkina Faso et la fourniture des biens et services, surtout miniers. Ainsi, le Canada est devenu la première source d’investissement privé étranger au Burkina Faso. Outre le secteur minier, le Canada est également présent dans les services professionnels, les énergies propres, l’impression de documents sécurisés, l’ingénierie, le conseil, l’éducation et la formation », a-t-elle affirmé.

La diplomate canadienne a déclaré que les sociétés canadiennes manifestent de plus en plus d’intérêt pour les secteurs des Technologies de l’information et de la communication (TIC), les transports et les infrastructures. Elle a rassuré que les discussions vont porter essentiellement sur l’augmentation substantielle du commerce bilatéral entre 2006 et 2021, la diversification de la présence canadienne, l’Accord de promotion et de protection des investissements et le rôle pionnier des entreprises canadiennes dans la promotion et la défense de la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).

Quant au représentant du président de la CCI-BF, Harouna Natama, il a confié que le Burkina Faso a importé, à la fin 2021, pour plus de 30 millions de dollars canadiens faisant du Canada, son 33e fournisseur mondial. Les exportations, a-t-il souligné, se sont établies à 2 600 dollars canadiens permettant au Canada d’être le 32e client mondial du Burkina Faso.

A ses dires, la réunion va mettre en exergue les défis nouveaux et les perspectives de développement des alliances stratégiques entre compagnies canadiennes et burkinabè. « Nous sommes ouverts à définir avec vos services un programme d’actions pour servir les causes de nos deux communautés des affaires », a-t-il fait savoir.

Boukary BONKOUNGOU

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