La Chine a envoyé un satellite d’exploration solaire dans l’espace depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le Nord-Ouest du pays, le dimanche 9 octobre 2022 pour découvrir les secrets du soleil.

La Chine ne lésine pas sur les moyens dans son programme de conquête spatiale. Selon l’agence de presse chinoise, Xinhua, l’observatoire solaire spatial avancé (ASO-S), surnommé Kuafu-1 en chinois, a été lancé à bord d’une fusée porteuse Longue Marche-2D, le dimanche 9 octobre 2022, et est entré sur l’orbite planifiée avec succès. L’objectif poursuivi est la découverte des secrets du soleil.

Après quatre à six mois de tests, le satellite de 859 kg va commencer à fonctionner normalement à 720 kilomètres de la Terre pour étudier la causalité entre le champ magnétique solaire et deux phénomènes éruptifs majeurs, les éruptions solaires et celles de masse coronale. Cela va permettre de fournir des données pour les prévisions météorologiques spatiales. L’observatoire solaire, nommé Kuafu, un géant de la mythologie chinoise qui poursuivait inlassablement le soleil, étendra ses heures de travail à plus de 96% de l’année.

Aux dires de Gan Weiqun, scientifique principal du satellite, de l’Observatoire de la montagne pourpre (OMP), de l’Académie des sciences de Chine (ASC), ASO-S est capable de sonder le soleil 24 heures sur 24 pendant la majeure partie de l’année. « Son temps d’arrêt quotidien ne dépasse pas 18 minutes lorsqu’il traverse brièvement l’ombre de la Terre chaque jour de mai à août », a-t-il précisé.

La sonde solaire, dont la durée de vie prévue est d’au moins quatre ans, est conçue pour accumuler et retransmettre environ 500 gigaoctets de données en une journée, ce qui équivaut à des dizaines de milliers d’images de haute qualité. Autant de données dont l’exploitation pourra livrer à coup sûr des informations précieuses.

« Les détecteurs embarqués prennent des photos toutes les quelques secondes ou minutes et pendant les éruptions solaires, ils peuvent augmenter rapidement leur vitesse d’obturation jusqu’à une seconde seulement afin de capturer les activités solaires avec plus de détails”, a déclaré le concepteur en chef associé du système d’application scientifique d’ASO-S, Huang Yu.

Durant son fonctionnement en orbite, trois stations terrestres situées dans les villes de Sanya, Kashgar et Pékin recevront des données de l’espace, avant de les envoyer par paquets au cours des quatre prochaines années à un puissant ordinateur de 2.048 cœurs installé à l’OMP pour les décoder.

Une synthèse de Karim BADOLO

Source : Xinhua

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