Le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises en collaboration avec le Salon international de Ouagadougou (SIAO) a animé une conférence de presse internationale le jeudi 8 septembre 2022 à Paris en France. A l’occasion, les responsables de la biennale de l’artisanat ont livré des informations utiles pour la réussite de l’évènement.


A quelques semaines de la tenue de la 16e édition du Salon international de Ouagadougou (SIAO) prévue du 28 octobre au 6 novembre 2022, le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises multiplie les efforts pour réussir la biennale de l’artisanat africain.

A cet effet, en collaboration avec la direction générale du SIAO, il a animé une conférence de presse internationale à Paris le jeudi 8 septembre 2022.

Cette 16e édition est placée sous le thème « Artisanat africain, levier du développement et facteur de résilience des populations ».

Après le rendez-vous manqué de 2020 pour raison de COVID-19, le ministère veut réunir toutes les chances de son côté pour mobiliser les acteurs internationaux de l’artisanat dans un contexte international difficile. D’où l’intérêt de cette conférence en France, a indiqué le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall.

Pour lui, à la suite d’une série d’actions à l’échelle nationale, sous régionale et africaine, il était important d’organiser cette tribune d’échanges avec la presse internationale en vue de porter à la connaissance des européens des informations sur le salon et les mesures prises pour sa réussite.

De l’avis du ministre, la bonne tenue de l’évènement est un grand défi à relever au regard du contexte international et national difficile. Voilà pourquoi, a-t-il relevé, l’Etat burkinabè et ses partenaires ont consenti d’énormes efforts afin que cette 16e édition se déroule dans de bonnes conditions sécuritaires et sanitaires.

M. Tall a, à l’occasion, rassuré que la tradition de bonne organisation des évènements d’envergure dont jouit le pays des Hommes intègres sera respectée. « Pour le Burkina, de façon historique, l’hôte est protégé et le Burkinabè demeura le bouclier qui va protéger les visiteurs du SIAO ainsi que leurs biens » a-t-il soutenu. l

e ministre en charge de l’artisanat a par ailleurs expliqué que depuis 34 ans, le SIAO est parvenu au fil des ans à se bâtir une notoriété internationale qui fait d’elle le plus grand marché international de l’artisanat africain dont le leadership et le niveau de professionnalisation font la fierté du Burkina.

4 000 exposants attendus

Abdoulaye Tall a en outre expliqué qu’une croissance économique inclusive et durable passe aussi par une économie de proximité comme l’artisanat.

« Le choix du thème se fonde sur le fait que le secteur de l’artisanat, au-delà d’être un grand pourvoyeur d’emplois décents, est l’un des secteurs qui fait preuve de résilience et qui soutient les économies en période de crise » a justifié le ministre.

A la suite du ministre, le Directeur général du SIAO, Dramane Tou a soutenu que le Salon est une référence mondiale en matière de promotion commerciale des produits de l’artisanat africain, en dépit de la concurrence dans plusieurs pays du continent.

Pour cette 16e édition du SIAO, il a fait savoir qu’au moins 50 acheteurs et visiteurs professionnels venant des cinq continents, 4 000 exposants, 25 pays participants, 350 000 visiteurs grand public sont attendus.

Pour assurer une meilleure visibilité du Salon, le DG du SIAO a expliqué que plus de 350 journalistes de 50 médias nationaux et internationaux vont assurer la couverture médiatique de l’évènement.

A ce propos, il a signifié que plusieurs activités vont rythmer les dix jours de ces rencontres panafricaines. Il s’agit entre autres des expositions, des panels, des rencontres d’affaires « B to B », de la journée du pays invité d’honneur.

Les animations culturelles et artistiques tous les soirs à partir de 16 heures, les animations de l’espace dédié à la restauration, la nuit des artisans méritants pour récompenser les lauréats du Salon relèveront l’éclat de la biennale, a noté M. Tou.

Le DG du SIAO, Dramane Tou : « Le Salon n’admet que les produits artisanaux».

Concernant les conditions d’accès au site, le prix des stands individuels ventilés est fixé à 300 000 F CFA (458 Euros) contre 700 000 F CFA (1068 Euro) pour ceux climatisés, a précisé M. Tou.

Pour les Stands Pays zone Afrique, le prix est fixé pour le pavillon climatisé à un million FCFA (1525 Euros) contre 1,5 million F CFA (2287 Euros) pour les stands pays des autres continents.

Le DG a également confié que les frais de location des stands sont payables à au moins 50% à l’inscription et le solde au plus tard le 31 août 2022. Toutefois, il a relevé que le ministre en charge de l’artisanat a instruit que ce délai soit prolongé jusqu’en fin septembre.

Des exposants internationaux rassurés

Quant aux moyens de paiement, M. Tou a fait savoir qu’ils peuvent se faire par virement ou en espèces au compte TRESOR SP-SIAO N°443310000006 (N° de transfert SWIFT : TRESOR), virement au compte BCEAO N°2612200C00060224 SIAO (N° de transfert SWIFT : BCAOBFBFXXX), en espèces auprès de la comptabilité du SIAO ou par chèque certifié à l’ordre du SIAO à déposer à la comptabilité du SIAO.

En ce qui concerne l’accès grand public, il peut se faire moyennant 500 F CFA pour les pavillons ventilés et l’espace Arts et Métiers, 1000 F CFA pour les pavillons climatisés et le pavillon de la Créativité ou 10 000 F pour un accès permanent au site pour toute la durée du salon.

Pour prendre en compte les préoccupations de la diaspora, les responsables du SIAO envisage la création d’un Salon en ligne pour permettre aux burkinabè de vivre l’évènement depuis l’extérieur.

« Il faut des ressources pour l’opérationnalisation d’une plateforme attractive. Cela prend du temps mais nous arriverons à mettre en place cette plate-forme » a assuré le DG du SIAO en réponse aux questions des journalistes.

Concernant les pratiques frauduleuses consistant à introduire des produits industriels, M. Tou a laissé entendre qu’une cellule de veille et de contrôle sera à cet effet mise en place.

« Le Salon n’admet que les produits artisanaux. Les produits industriels ne seront pas tolérés. Les métiers admis au SIAO sont contenus dans la fiche d’inscription » a-t-il prévenu.

Le DG du SIAO a par ailleurs fait une mention spéciale à la Côte d’Ivoire dont une centaine d’exposants se sont déjà inscrits.

Almeu Gibirila, créatrice de mode : «Nous serons au rendez-vous pour la biennale ».

Pour le ministre Tall, cela témoigne de la qualité des relations historiques entre ces deux pays frères. Et l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, Maurice Bandaman de préciser que son pays croit au Burkina Faso et aux efforts faits sur le plan sécuritaire.

« En plus des artisans, les ivoiriens viendront assister par milliers à cet évènement. A chaque édition, c’est le cas et cette année ne sera pas l’exception » a soutenu le diplomate.

Almeu Gibirila est créatrice de mode et a plusieurs fois participé aux éditions précédentes du SIAO.

« Les organisateurs nous ont rassurés que des mesures appropriées sont prises pour la sécurité des participants et nous serons au rendez-vous pour la biennale » a-t-elle rassuré.

Abdoulaye BALBONE

Depuis Paris (France)

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