« Cela concerne la santé (a), l’éducation (b), la jeunesse (c), l’humanitaire (d) et la culture (e).
 De la santé
Des efforts se poursuivent pour l’harmonisation progressive des Centres hospitaliers universitaires régionaux (C.H.U.R.). Il a été procédé à la réglementation des emplois dans les services de santé publique pour limiter l’absentéisme et la concurrence déloyale des instituts privés de santé.
 Il a aussi été procédé au renforcement du plateau technique en imagerie médicale au profit des C.H.U. Yalgado, Bogodogo et Sourou Sanon. À noter l’installation et la mise en fonction de scanners dans les C.H.R. de Koudougou et de Fada N’Gourma, l’acquisition de cinq scanners en cours d’installation au profit des C.H.R. de Ziniaré, Dori, Dédougou et Banfora.
Le maintien de la politique de gratuité des soins a permis de prendre en charge 8 464 616 prestations chez les enfants de moins de cinq ans, et 7 454 858 au profit des femmes dans les formations sanitaires publiques et privés, pour un coût de trente-deux milliards.
L’extension de la gratuité des soins a été actée au profit des personnes âgées et des personnes vivant avec le V.I.H. Il a été procédé à la digitalisation des procédures de soins et à l’opérationnalisation de la loi relative au don, au prélèvement, à la transplantation et aux greffes d’organes, de tissus et de cellules humains.
Plus de quatre milliards ont été mobilisés pour assurer le maintien de l’offre de soins et des services de nutrition, y compris la prise en charge des violences basées sur le genre dans les régions fortement affectées, notamment le Sahel et le Centre-Nord. Dans les zones à forts défis sécuritaires, 44 postes de santé avancés et 32 équipes mobiles de soins ont été déployés au profit de 1 605 688 P.D.I. Des centres de santé fermés ont été rouverts et des ressources humaines ont été redéployées.
 Un projet de mise en place d’une technopole pharmaceutique à Kokologo est en cours. À long terme, les Gouvernements suivants devront envisager le retour à un système de santé gratuit pour tous, comme cela était le cas dans les premières années de l’indépendance.
 De l’éducation
 Outre l’effectivité du port de la tenue scolaire en Faso dan fani, des réformes ont été introduites comme l’enseignement du code de la route, l’enseignement des langues nationales et l’enseignement des métiers.
Au niveau de l’enseignement supérieur, l’innovation majeure est la généralisation des enseignements par l’Université virtuelle du Burkina Faso (U.V.B.F.) en vue de contribuer à résorber le retard académique dans les universités publiques. À la rentrée 2023-2024, près de huit mille étudiants ont été orientés à l’Université virtuelle. Pour accompagner cette dynamique, l’Espace numérique ouvert (E.N.O.) de Karpala a été inauguré.
 Le déploiement de la solution de télémédecine de l’Université virtuelle du Burkina Faso est effectif. Un incubateur de technologies a été mis en place à Bagrépôle au profit des étudiants en fin de cycle d’études agro-sylvo–pastorales.
 De la jeunesse
 L’accent a été mis sur la formation professionnelle, le financement des projets et le placement en stage. Le lancement de l’initiative Référent opportunité insertion (R.O.I.) a permis de créer dans toutes les communes rurales et urbaines des services de promotion de l’insertion professionnelle des jeunes. Des structures en charge de la formation professionnelle ont été fusionnées par la création d’une nouvelle structure dénommée “Burkina suudu bawdè (B.S.B.) en fulfulde qui signifie la Maison des compétences du Burkina. Trois fonds de financement des projets de jeunes ont été fusionnés en un fonds unique dénommé “Faso kuna wili” qui signifie relever les défis du Faso.
 De l’humanitaire
 Il est à noter que plus de trois millions de personnes vulnérables, dont des Personnes déplacées internes (P.D.I.) ont bénéficié d’un appui sur le plan alimentaire et en articles ménagers essentiels. Un appui au logement d’urgence a été apporté à 23 799 P.D.I. et à 9 845 ménages vulnérables.
48- Les personnes vulnérables sont progressivement insérées dans un système intégré agro-sylvo-pastoral et de transformation. Ainsi, un millier de femmes P.D.I. de dix régions ont reçu une formation spécifique dans les métiers à tisser, en teinture de Koko dunda et en formation en finance communautaire, en gestion de coopératives et en commerce digitale. 664 femmes déplacées internes, en situation de mendicité ont été retirées de la rue et formées dans des métiers de leur choix. 49 213 kits d’installation ont été octroyés à des adolescents déplacés internes, à des handicapés, et à des personnes vulnérables bénéficiaires de formation professionnelle.
Dans les transferts monétaires, 122 517 ménages pauvres et vulnérables, y compris des P.D.I., ont pu bénéficier de soutien financier. Des camions ont été acquis pour renforcer les capacités opérationnelles du CONASUR dans le transport des vivres et du matériel.
Quatre entrepôts régionaux ont été exceptionnellement construits pour améliorer le maillage du territoire national en dispositif de gestion des crises.
Près de quatorze mille P.D.I. et communautés hôtes ont été appuyées pour l’établissement de leurs documents d’identification, soit les actes de naissance et les cartes nationales d’identité burkinabè. Le coût global de toutes les actions en faveur des PDI et personnes vulnérables est d’environ 78 730 000 000 F.
De l’engrais, des semences améliorées, des aliments de bétail et des semences fourragères ont été mis à la disposition des P.D.I. et personnes vulnérables. Dans les zones abritant les P.D.I., 53 forages équipés de pompes à motricité humaine, 9 postes d’eau autonomes, 1 329 latrines familiales et 253 latrines communautaires ont été réalisés dans les zones abritant les P.D.I. et personnes vulnérables.
De la culture
Nous avons en projet d’instaurer des journées d’engagement patriotiques pendant lesquelles les citoyens seront invités à rehausser les valeurs patriotiques dans leur comportement et dans leurs consommations.
La première phase de ces journées, pour une durée de deux semaines, pourrait commencer le 26 mars. On se rappelle que c’est le 26 mars 1983 que Thomas Sankara s’est réellement révélé au public lors du discours qu’il a prononcé à la Place du 3 janvier qui deviendra par la suite la Place de la Révolution, puis la Place de la Nation, et de nouveau la Place de la Révolution. La deuxième phase, pour une durée de deux semaines également, pourrait commencer le 2 octobre, en souvenir du Discours d’orientation politique du 2 octobre 1983.
 Instruction a été donnée au ministre de la Culture de prendre les mesures nécessaires pour retrouver la signification des noms de famille qui existent au Burkina, de même que la transcription exacte et la signification des noms des villes et villages du Burkina. Ce travail qui demande la contribution de tous est nécessaire pour la préservation de notre patrimoine culturel et historique. Si nous ne le faisons pas maintenant, les prochaines générations seront sans repère.
 La promotion du tourisme interne se fait à travers le lancement de la grande saison du tourisme interne. Il a été procédé au lancement de la construction de la “Cité des artistes” à Bobo-Dioulasso, de même que le lancement du projet de construction des infrastructures du Mémorial Noël Isidore Thomas Sankara.
 Plus de 917 projets des acteurs privés de la culture, des arts et du tourisme ont bénéficié d’un accompagnement technique et financier. Des outils pédagogiques ont également été élaborés pour l’enseignement de la culture et des arts à l’école.
56- Le cadre juridique et institutionnel en matière culturelle et touristique a été renforcé à travers l’adoption de plusieurs textes. Il s’agit notamment de la loi portant protection, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso ; des décrets d’application de la loi d’orientation sur le tourisme, et du décret portant création de la Direction générale de la Semaine nationale de la culture (D.G.-S.N.C.) »
Dr Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA, Premier Ministre.

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