Ouagadougou, 31 août 2022(AIB)-Une cinquantaine d’agents de santé qui ont dû quitter Sebba (Nord) à cause de la détérioration de la securité, demandent à leur ministère de tutelle, d’être redéployés dans des zones où les menaces sécuritaires sont moindres par rapport à celles de la région du Sahel.

«Nous ne souhaiterons plus aller travailler dans cette zone où notre pronostic vital est fortement menacé !», ont écrit une cinquantaine d’agents de santé en service au district sanitaire de Sebba, dans une lettre au ministre de la Santé Robert Kargougou, dont l’AIB a pris connaissance.

Partis de Sebba il y a environ deux mois,  ces agents souhaitent être redéployés dans des zones «où les menaces sécuritaires sont moindres par rapport à celles de la région du Sahel».

Ils affirment que presque toute la zone a été encerclée par des terroristes avec des menaces quotidiennes et récurrentes.

«Certaines formations sanitaires sont devenues des lieux de rassemblement et de réunions pour les terroristes munis de leurs armes, forçant parfois les agents de santé à participer à leurs  échanges», lit-on dans la lettre.

Les agents ont indiqué que les terroristes ont promis de les abattre sans préavis, s’ils hasardaient à revenir dans leurs postes.

En rappel, en mi-juin, une centaine de personnes dont 11 gendarmes ont été tués à Seytenga, à une quarantaine de km de Sebba par des terroristes.

Depuis lors, des groupes armés contrôlent les principaux accès de la ville, rendant très difficile son ravitaillement par les convois sous escorte de l’armée burkinabè.

Agence d’information du Burkina

DNK-ATA/ak

NB : Photo d’archive et d’illustration/netafrique

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