Une vue lors des discussions

Les militaires du Comité national pour le salut du peuple ont consulté les groupes armés signataires de l’accord de paix sur la poursuite de l’application de l’accord et sur les modalités de la transition politique au Mali, le 1er septembre 2020.

La junte militaire organisera le week-end prochain deux « journées de concertation nationales sur la gestion de la transition ». Les opposants du M5-RFP sont cette fois-ci nommément invités, comme tous les partis politiques maliens, organisations de la société civile, syndicales, ainsi que les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015. Ces mêmes groupes et le CNSP se sont rencontrés ce mardi 1er septembre au ministère de la Défense.

Les militaires du Comité national pour le salut du peuple l’ont réaffirmé : la mise en œuvre de l’accord de paix signé en 2015 entre l’État malien et les groupes armés du Nord, pro-Bamako et ex-rebelles, sera poursuivie. Améliorée même. Habala Ag Hamzata a porté, devant la junte au pouvoir, les principales préoccupations de la Plateforme.

« Il faut aller rapidement sur les questions politico-institutionnelles qui ont toujours été bloquées ; il faut accélérer le désarmement et l’intégration de tous les mouvements et détenteurs d’armes pour nous permettre d’avoir une situation fiable par rapport à tous les groupes armés qui existent sur le terrain. »

Les ex-rebelles de la CMA n’ont quant à eux pas souhaité rentrer dans le détail de leurs propositions. Ils les réservent pour un cadre bien précis. C’est ce que Moussa Ag Attaher est venu expliquer au CNSP : « La CMA est venue demander une rencontre à Kidal avec le plus haut niveau de responsabilité de la CMA le plus vite possible. J’ai informé les officiers dans la salle que la CMA n’est pas venue ici avec des propositions mais elle travaille sur ces propositions et les soumettra lors de la prochaine réunion à Kidal que nous espérons se tenir très bientôt. »

La rencontre était présidée par le colonel Malick Diaw. Celui-ci a pu entendre les groupes armés lui affirmer leur disponibilité pour s’impliquer également dans le processus de transition à venir. En clair, pour être représentés dans les différents organes de la transition, et notamment dans le futur gouvernement. Le colonel Malick Diaw s’est confié à RFI à l’issue de la réunion.

David Baché / RFI

 

 

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