Le Premier ministre, Albert Ouédraogo a ouvert les travaux du séminaire stratégique de la mandature 2021-2026 de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), ce jeudi 15 septembre 2022.
Ce séminaire offre l’occasion à la communauté des affaires, d’engager une large réflexion sur les mesures de résilience du secteur privé face aux défis sécuritaires dans notre pays, avec en ligne de mire, l’adoption du plan stratégique de la mandature 2021-2026.
« Quel plan stratégique de mandature dans un contexte de défis sécuritaires et de résilience économique ? ». C’est ce thème que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a retenu pour l’adoption de son plan stratégique de la mandature 2021-2026.
D’un coût de 272 milliards de francs CFA, ce plan stratégique comporte des projets structurants comme le port sec multimodal de Ouagadougou, la zone agro-industrielle de Samendéni, des projets de transformation économique des potentialités de nos régions, sans oublier le pack de services d’appui aux petites et moyennes entreprises.
Lors de l’ouverture des travaux, du séminaire stratégique de la CCI-BF, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a remercié les opérateurs économiques pour les appuis multiformes qu’ils apportent aux Forces de Défense et de Sécurité et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie, aussi bien au niveau des régions qu’au plan national et les a invités à poursuivre leurs efforts de soutien.
Par ailleurs, il a insisté sur le fait que les opérateurs économiques doivent absolument éviter les activités qui peuvent favoriser le financement du terrorisme, le blanchiment des capitaux, le commerce illicite et la fraude.
« Je vous engage par conséquent au respect de la réglementation, surtout dans ce contexte de lutte contre le terrorisme qui ne vise qu’à nous assurer des conditions de succès de la lutte contre notre ennemi commun. J’invite la Communauté des affaires à faire preuve de compréhension et à soutenir les mesures du Gouvernement visant l’interdiction d’importation de certains produits », a-t-il exhorté.
Néanmoins, il a rassuré les opérateurs économiques que ces mesures sont temporaires et sont dictées par les seules exigences sécuritaires du moment.
Du reste, il a souligné que sous l’impulsion du Président du Faso, des mesures préférentielles sont prises et mises en œuvre au profit des entreprises locales, notamment le choix politique fait par le Gouvernement de la Transition de promouvoir le patriotisme économique, c’est-à-dire favoriser les entreprises nationales et la production locale.
Pour lui, l’objectif de cette démarche qui s’inscrit dans le contexte d’une politique d’intelligence économique est de stimuler l’économie nationale pour renforcer sa résilience dans une logique de permettre à notre pays de relever le défi sécuritaire.
Au titre des mesures à prendre ou à renforcer, il a cité le renforcement de la législation sur les importations, notamment la suspension de l’importation des produits importés très concurrents avec les produits locaux, l’élargissement éventuel de cette mesure de suspension à d’autres produits importés concurrents de ceux fabriqués par les grandes unités industrielles nationales dont la survie est menacée par l’expansion de la fraude et de la contrefaçon.
D’autres mesures portent sur le renforcement des mesures relatives à l’approvisionnement des administrations publiques en produits locaux et le suivi de l’application effective du décret relatif au contenu local dans le secteur minier.
Le Chef du Gouvernement a lancé un message d’unité et de cohésion sociale au sein de la communauté des affaires, car selon lui, « le Burkina Faso a besoin de l’unité de ses enfants en ces moments difficiles ».
Quant au président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo, il a exprimé sa reconnaissance au Premier ministre, pour son appui constant au secteur privé.
A l’entendre, la CCI-BF ne saurait rester en marge des efforts mobilisés par le Gouvernement et des partenaires techniques et financiers en ce qui concerne la question sécuritaire et ses conséquences humanitaires.
« Nous ne devons avoir aucun autre agenda que celui de soutenir le Gouvernement dans la restauration de l’intégrité du territoire national, la cohésion et la réconciliation nationale, ainsi que le renforcement de la gouvernance sociopolitique, ce qui nous permettra de développer nos affaires et d’exercer nos responsabilités consulaires », a-t-il martelé.
Au cours de cette cérémonie, la CCI-BF a remis des consommables médicotechniques destinés à l’Unité des grands brulés du CHU de Tengadogo, d’une valeur de 20 millions de francs CFA, ainsi qu’un soutien financier d’une valeur de 100 millions de francs CFA pour la prise en charge des personnes déplacées internes.
DCRP/Primature