Le Secrétariat permanent de la Modernisation et de la bonne gouvernance (SP-MABG) a organisé, le lundi 8 août 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier au profit des représentants des collectivités territoriales, des services déconcentrés, des organisations de la société civile et des coutumiers. A l’occasion, les engagements du 3e Plan d’actions national 2021-2023 du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) leur ont été présentés.
Le Burkina Faso a adhéré en 2016 au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) dans le but de promouvoir la participation citoyenne, la redevabilité, la transparence et la lutte contre la corruption.
Après la mise en œuvre de deux plans d’actions nationaux pour les périodes 2017-2019 et 2019-2021, le gouvernement burkinabè et les parties prenantes, à savoir la société civile, les collectivités territoriales, le secteur privé et les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont co-créé le 3e Plan d’actions national (PAN3) 2021-2023 dont le coût total de mise en œuvre des engagements s’élève à 2,717 milliards F CFA.
Afin de présenter les engagements de ce 3e Plan, le Secrétariat permanent de la Modernisation et de la bonne gouvernance (SP-MABG) a organisé, le lundi 8 août 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier au profit des parties prenantes.
A l’ouverture des travaux, la Secrétaire générale de la région (SGR) des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, représentant le gouverneur, a précisé qu’il s’agi, au cours de la rencontre, de rappeler le processus de co-création, de présenter le Plan d’actions national 2021-2023 et le dispositif d’implémentation et de suivi de ses engagements, mais aussi de recueillir les préoccupations et attentes des populations en vue d’une bonne mise en œuvre des engagements. Selon elle, une grande implication des acteurs en charge de la mise en œuvre des engagements s’impose afin de faciliter l’appropriation des valeurs et principes de bonne gouvernance au Burkina Faso.
9 engagements autour de 5 thématiques
Le Plan d’actions national 2021-2023, a précisé la SGR des Hauts-Bassins, comporte neuf engagements répartis autour de cinq thématiques, notamment la participation citoyenne, la transparence, l’efficacité de l’administration publique, l’équité et la justice sociale et l’accès à l’information.
Les engagements, foi de Mme Konaté, visent à renforcer la participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité, impulser le processus de décentralisation au Burkina Faso, renforcer la promotion de la citoyenneté et améliorer la participation citoyenne dans le processus budgétaire et la qualité des prestations offertes par l’administration aux usagers/ clients.
A cela s’ajoutent le renforcement de la confiance entre la population et la justice, celui de la participation des femmes aux instances de prise de décision (exécutif, législatif et municipales), l’accroissement de leur autonomisation socioéconomique et le renforcement de la communi-cation sur le gouvernement ouvert au Burkina Faso.
« Tous ces engagements revêtent une importance capitale pour notre pays qui doit faire face aujourd’hui à de nombreux défis : une crise de citoyenneté, une insécurité grandissante, une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés, une crise de confiance entre les populations et les institutions, une administration publique qui devrait gagner davantage en qualité, etc. », a souligné Mariama Konaté. La mise en œuvre du Plan a déjà commencé, selon le chef de département de la promotion de la bonne gouvernance au SP-MABG, Sidi Barry.
En effet, a-t-il expliqué, des actions « concrètes » sont menées avec l’implication des populations pour la mise en place de la police de proximité, l’impulsion du processus de décentralisation et bien d’autres engagements dont la mise en œuvre à terme pourrait aider à renforcer le système de gouvernance. Par ailleurs, Sidi Barry a rappelé que le PAN 3 a pris en compte le gap de 15% du deuxième PAN.
Et d’ajouter que des efforts sont faits pour combler les manquements constatés. Pour le représentant des acteurs de la société civile, Asseghna Somda, la mise en œuvre de ce 3e PAN est salutaire étant donné que le processus prend en compte les différents acteurs de la société civile. « A travers le PGO, nous mettons en œuvre nos droits de participation en tant que citoyen dans la gestion des affaires publiques », a-t-il fait savoir.
Boudayinga J.M THIENON
Fatoumata Raïssatou TOE (Stagiaire)