La présidente du mouvement « M30 Naaba Wobgo », Yéli Kam, a juré sur la Bible afin de ne pas trahir l’idéal de l’association.

Le lancement officiel du mouvement « M30 Naaba Wobgo », présidé par Monique Yéli Kam, le samedi 30 juillet 2022, à Ouagadougou, a été perturbé par un groupe de jeunes.

Le lancement du mouvement « M30 Naaba Wobgo » s’est terminé en queue de poisson, le samedi 30 juillet 2022, à Ouagadougou. En effet, au moment de la prestation de serment sur la terre du Burkina Faso, le Coran et la Bible par les membres engagés au premier rang, dernier acte de l’activité, un groupe de jeunes visiblement opposés à cette initiative a fait irruption dans la salle.

Environ six, ces individus dont on ignore le mobile de leurs actes ont brutalisé les conférenciers qui dénoncent la politique française au Burkina Faso et en Afrique. « Ils nous ont violentés, tapés, dispersés et nous voilà dans une salle vide. Pourquoi la haine au Burkina Faso ?» s’est interrogée la présidente du mouvement « M30 Naaba Wobgo », Yéli Kam. Par ailleurs, présidente du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB), Mme Kam a dénoncé ces agissements venant de frères burkinabè alors que leur « cible » est la France.

« Comment allons-nous nous libérer ? Le chemin peut être long mais nous avons la conviction qu’il y a encore des Burkinabè intègres », a-t-elle assuré. Elle a indiqué que le mouvement « M30 Naaba Wobgo » est un rassemblement de partis politiques et

d’organisations de la société civile. La vision du mouvement, selon les initiateurs, est de lutter pour un Burkina Faso uni, souverain, prospère et stable dont les politiques publiques endogènes sont élaborées et gérées par ses citoyens.

Le lancement du mouvement a été perturbé par des individus.

S’agissant de l’éponyme Naaba Wobgo portée par le mouvement, la « Yennenga » de l’éducation a signifié qu’il a été le dernier résistant à capituler à cause d’un déficit d’organisation structurelle et en équipement de combat face au colon français. « La nouvelle génération a pris conscience de notre histoire. Nous sommes déterminés à nous faire respecter, à mériter l’indépendance en allant au combat pour plus de liberté et de souveraineté », a signifié Ali Diasso, un membre du mouvement.

Yéli Kam a, par ailleurs, invité la presse à faire des investigations afin d’éclairer l’opinion sur la coopération internationale avec le Burkina Faso, surtout celle française qui déploie, selon elle, des expertises techniques dans les institutions du pays. Le mouvement a, au cours de l’évènement, appelé à une marche populaire contre l’ambassade de France, le 12 août 2022, pour exiger la fin des accords de coopération avec la France et le départ de son ambassadeur.

Aly SAWADOGO

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