Ouagadougou, 4 juillet 2022 (AIB)-La CEDEAO a demandé dimanche au cours de son 61è session ordinaire à Accra, au Ghana, au Burkina Faso, de réduire la durée de sa Transition de 36 à 24 mois.

« Sur le Burkina Faso, nous avons demandé à la junte de revoir sa copie. Elle demandait 36 mois. Aujourd’hui tout le monde est d’accord que c’est 24 mois de transition à compter du 1er juillet 2022 », a assuré à l’AFP un participant au sommet sous couvert de l’anonymat.

Lors de sa visite samedi à Ouagadougou, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, avait invité les militaires au pouvoir depuis fin janvier de baisser la durée de la transition.

Dans ce pays sahélien aussi frappé par les attaques jihadistes, Mahamadou Issoufou avait salué « l’ouverture au dialogue » des militaires et dit avoir « échangé sur le chronogramme de la transition » présenté mercredi aux leaders politiques.

Les autorités burkinabè prévoyaient jusqu’alors, les dates du 24 décembre 2024 pour un référendum constitutionnel et du 25 février 2025 pour la tenue d’élections législatives et présidentielle. Le nouveau calendrier n’a pas encore été annoncé.

Vendredi, les partis de l’ex-majorité du président Roch Marc Christian Kaboré renversé, avaient dénoncé l’agenda présenté par les militaires comme une « manœuvre solitaire qui contraste avec les impératifs d’une transition inclusive et réussie », regrettant « l’absence de concertations en amont »

Les leaders ouest-africains ont par ailleurs rejeté dimanche, les 36 mois de transition proposés par la junte guinéenne sans annoncer de nouvelles sanctions, a indiqué Jean-Claude Kassi Brou.

Ils ont nommé un nouveau médiateur, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, un préalable indispensable pour de nombreux partis d’opposition afin de participer au dialogue voulu par le gouvernement.

La Guinée avait mené cette semaine une intense campagne diplomatique pour apaiser les dirigeants ouest-africains et éviter de nouvelles sanctions, après avoir suscité l’ire de ses voisins en annonçant une durée de transition de 39 mois, depuis ramenée à 36 mois.

 

 

Source:    Agence d’information du Burkina    

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