Alors que le cessez-le-feu signé depuis 1991 est mis à mal suite aux tensions entre le Front Polisario et l’armée marocaine, le dossier sahraoui a été réinscrit dans l’agenda du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Un pas possible vers le référendum d’autodétermination au Sahara occidental.

A l’occasion de la 14e session extraordinaire de sa Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenue le 6 décembre 2020, l’Union africaine (UA) a décidé de réinscrire la question du Sahara occidental dans l’agenda de son Conseil de paix et de sécurité (CPS). C’est ce qu’a déclaré le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, lors d’un entretien sur la Radio algérienne.

La décision « demande au Conseil de paix et de sécurité de l’UA conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties, tous deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation [sur le terrain, Ndlr] en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental », a affirmé Smaïl Chergui.

Depuis environ un mois, un regain de tension est observé dans cette région après des incidents entre le Front Polisario et les Forces armées royales du Maroc (FAR) dans la zone tampon de Guergarat, située à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental sous contrôle marocain, et frontalière avec la Mauritanie.

Une confrontation qui met à mal le cessez-le-feu entre les deux parties signé en 1991 sous l’égide de l’ONU, après 16 ans de guerre.

S’exprimant lors de ce sommet, le président en exercice de l’UA, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa a exprimé « profonde préoccupation concernant la situation actuelle au Sahara occidental, qui exige que tous les efforts possibles soient faits pour faciliter l’autodétermination du peuple [sahraoui, Ndlr] ».

Une position qui risque de ne pas être du goût des autorités marocaines qui depuis lors refusent d’organiser le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Et ce, malgré la mise en place, après la signature du cessez-le-feu, de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

Source : agenceecofin / BK

 

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