Le dimanche 29 novembre, le monde chrétien a célébré l’Avent. C’est cette période pendant laquelle l’Église se prépare à la venue du Christ qui est fêtée à Noël. Cette attente débute quatre dimanches avant Noël. Mais qu’est-ce que l’Avent au juste ? Qu’attendons-nous de l’Avent ?

Du latin « adventus », qui signifie avènement, le temps de l’Avent manifeste une triple attente. Il fait revivre l’attente du peuple juif de la venue du messie attendu depuis le péché originel ; il nous appelle à accueillir le règne du Christ dans nos vies aujourd’hui ; il est aussi le temps de l’attente de l’avènement du Christ parmi les hommes à la fin des temps.

Chez les catholiques romains et les protestants, l’Avent commence le quatrième dimanche avant Noël, et se termine le 24 décembre. Pour les chrétiens d’Orient, dont les orthodoxes, l’Avent dure six semaines et commence entre le 11 et le 15 novembre.

Même si la couleur liturgique est le violet, la même que pour le Carême, l’Avent possède chez les catholiques une tonalité moins pénitentielle et plus joyeuse que le temps préparant à Pâques. Cette dimension est particulièrement marquée le troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche de « Gaudete », ce qui signifie « réjouissez-vous ! ».

Ce temps manifeste une triple attente, d’une « triple venue du Christ », expliquait saint Bernard. « Il est venu d’abord dans la chair et la faiblesse ; puis, dans l’entre-deux, il vient en esprit et en puissance ; enfin il viendra dans la gloire et la majesté », développait-il. L’Avent fait ainsi revivre l’attente du peuple juif de la venue du messie attendu depuis le péché originel. L’espérance de cet avènement s’incarne dans plusieurs figures bibliques. C’est le « Prince de la Paix » dont parle Isaïe, qui exprime l’espérance messianique et les désirs de son peuple ; « l’Agneau de Dieu » tel que le désigne Jean Baptiste, le « précurseur », qui annonce la venue proche du messie et invite à un baptême de conversion pour s’y préparer.

L’attente pendant l’Avent est ainsi un appel à veiller. « C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil », souligne saint Paul dans la deuxième lecture de ce premier dimanche de l’Avent (Romains 13, 11-14). Un appel qui souligne la deuxième attente de l’Avent : le règne du Christ dans nos vies aujourd’hui, si l’on s’y prépare et que l’on est prêt à l’accueillir. Enfin, ce temps a aussi une dimension eschatologique, il est aussi celui de l’attente de l’avènement du Christ parmi les hommes à la fin des temps. « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient », prévient le Christ dans l’Évangile de ce dimanche (Matthieu 24, 37-44).

Quel est le sens de l’Avent ?

L’Avent, c’est d’abord un chemin proposé durant quatre semaines. Comme l’indique l’origine du mot lui-même, elle annonce une «venue», un «avènement», qui marque l’histoire de l’humanité. En l’occurrence celle du «Prince de la Paix» dont parle le prophète Isaïe, de «l’Agneau de Dieu» tel que le désigne Jean-Baptiste…

L’Avent est un temps d’attente, et c’est pourquoi on peut considérer ce temps liturgique comme un temps de gestation. Mais ce temps est marqué par la figure de Marie, la femme qui attend la naissance de Jésus : or la Tradition voit dans la personne de Marie en attente de la naissance de Jésus, une figure de l’Église qui attend la réalisation des promesses.

C’est ce qui peut nous inviter à considérer l’Église comme un corps en gestation. Ici l’Église c’est l’ensemble des chrétiens, et donc nous-mêmes, chacun comme membres du corps.

IB

Source : la-croix.com

 

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