M. Michel Saba, directeur général de Cerav-Afrique (droite) et Pr. Lupwishi Mbuyamba, représentant Africalia (gauche) échangeant les documents après la signature de la Lettre d'entente

Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique) basé à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et l’agence AFRICALIA basée à Bruxelles (Belgique) ont procédé le vendredi 1er mars 2019 à Ouagadougou à la signature d’une Lettre d’entente qui formalise désormais leur coopération vielle de longue date. La cérémonie s’est déroulée en marge du Fespaco et lors de l’ouverture de la première session 2019 du Conseil d’administration du CERAV/Afrique. Les deux personnalités qui ont matérialisé cette signature furent M. Michel Saba, Directeur général de CERAV/Afrique et le Pr. Lupwishi Mbuyamba, Directeur exécutif de l’OCPA représentant AFRICALIA.

Photo de famille des participants à la signature de la Lettre d’entente
Le président de l’ONG Culture et développement M. Raymond Weber recevant son Attestation de reconnaissance des mains du maire de Bobo-Dioulasso M. Bourahima Sanou

Dans la matinée du 1er mars 2019, s’est déroulée la matérialisation du partenariat entre CERAV/Afrique et AFRICALIA qui était du reste tant attendu. Une Lettre d’entente qui permettra aux deux parties de mutualiser et de renforcer de façon légale et dans la durée des projets d’intérêts mutuels. Cette cérémonie mémorable s’est déroulée en présence des grandes figures de la culture, notamment Mme Guiomar Alonso, représentante de la Directrice générale de l’Unesco, le Pr. Lupwishi Mbuyamba Directeur exécutif de l’OCPA, M. Raymond Weber Président de l’ONG Culture et développement, de M. Jean-Paul Koudougou, Président du Conseil d’administration de CERAV/Afrique, du maire de la ville de Bobo-Dioulasso M. Bourahima Sanou et une vingtaine de participants qui prenaient part à  la première session de l’année 2019 du Conseil d’administration de CERAV/Afrique.

A travers les différentes interventions des amis de la culture, on retiendra en substance que cette Lettre d’entente entre CERAV/Afrique et AFRICALIA est venue à point nommée car au-delà de l’engagement des personnes, l’apport des institutions contribuent à consolider les idéaux de la diversité culturelle et d’expression. Partant, des vœux ardents pour un avenir plus fructueux entre CERAV/Afrique et AFRICALIA ont été prodigués.

Selon le maire de Bobo-Dioulasso M. Bourahima Sanou : « Le CERAV/Afrique est une chance pour Bobo, le Burkina et l’Afrique. Il développe une politique culturelle qui s’inscrit dans la politique culturelle du Burkina. Ainsi, le développement rythme avec l’attachement de la culture. Le Conseil municipal de Bobo se tient disponible pour accompagner le CERAV/Afrique. »

La cérémonie a pris fin par la remise des attestations de reconnaissances à la Directrice générale de l’Unesco par l’entremise de sa représentante Mme Guiomar Alonso et M. Raymond Weber, Président de l’ONG Culture et développement, pour leurs engagements sans relâche à l’opérationnalisation et à la mise en œuvre  des programmes de CERAV/Afrique.

Théodore ZOUNGRANA

ENCADRE

A l’issue de la cérémonie de signature de la Lettre d’entente, quelques personnalités présentes donnent leurs appréciations de la formalisation du partenariat CERAV/Afrique et AFRICALIA

Mme Dorine Rurashitse, Gestionnaire programme AFRICALIA

Je suis gestionnaire programme à AFRICALIA, nous sommes présents au Burkina Faso et dans six autres pays en Afrique. Nous venons de signer avec le CERAV/Afrique un partenariat qui couvre un certain nombre d’actions en termes de formations, de recherches, pour soutenir les enjeux des politiques culturelles en Afrique. Le CERAV/Afrique est un centre à vocation régionale et nous, étant présent en Afrique de l’ouest, du Centrale et de l’est, ça nous paraissait important d’avoir un accord avec un centre régional comme le CERAV/Afrique. Nos attentes sont mutuelles à partir du moment où nous concourons tous les deux à la mise en place de la Convention 2005 de l’Unesco. C’est important pour nous de travailler avec le CERAV/Afrique, dans le but de mutualiser nos expertises, afin de pouvoir mener ensemble un certain nombre d’actions. Et surtout de participer et d’aider au rayonnement du CERAV/Afrique et de permettre d’en faire un Centre de référence. Donc l’appui que nous apportons à ce Centre est important pour la formation, car nous faisons parvenir des documents pour permettre aux chercheurs d’avoir des outils de références, tout comme les étudiants et les opérateurs culturels etc.

En outre, cette Lettre d’entente ouvre justement des perspectives parce que nous avons déjà accompagné un certain nombre de choses, mais dans cette Lettre d’entente nous les posons de manière formelle et officielle devant les officiels du CERAV/Afrique en occurrence le Conseil d’administration du CERAV/Afrique. Nous ouvrons une coopération pour plusieurs années ensemble et celle-ci se traduira par un certain nombre d’actions à savoir des formations, des recherches et surtout œuvrer à contribuer à ce que les voix autorisées du CERAV/Afrique arrivent dans les autres parties du continent que ce soit en Afrique de l’est où en Afrique centrale.

Mme Guiomar Alonso CANO, représentante de la Directrice générale de l’Unesco au Conseil d’administration de CERAV/Afrique

Nous sommes ravis de cette signature de partenariat. Parce que  cela veut dire qu’il y a de

Mme Guiomar Alonso recevant des mains de M. Jean-Paul Koudougou, PCA du CERAV/Afrique l’Attestation de reconnaissance pour la directrice générale de l’Unesco

nouveaux partenaires qui formellement appui le CERAV/Afrique qui est un Centre de catégorie 2 de l’Unesco c’est-à-dire un Centre dont la mise en œuvre du programme contribue aux objectifs de l’Unesco dans le cadre de la protection et la promotion de la diversité culturelle c’est-à-dire le développement des filières dans les secteurs créatifs (musique, cinéma, artistique etc.).

Un centre de catégorie 2 il n’y a pas d’obligation légale, mais son approbation, sa création, passent par la conférence générale de l’Unesco ; si ses statuts sont approuvés dans ce cadre alors son travail doit contribuer à la mise en œuvre des objectifs de l’Unesco. Par exemple dans le cadre de l’Afrique, l’Unesco s’est fixée l’objectif d’appuyer la mise en œuvre de la Convention 2005 c’est-à-dire protéger et promouvoir la diversité et l’expression culturelle. Pour que les gens puissent avoir accès à la création des autres, puissent s’exprimer etc. et le Fespaco est un bon exemple d’expression de diversité culturelle.

  1. Michel Saba, Directeur général de CERAV/Afrique

Disons qu’AFRICALIA est une agence de coopération avec laquelle CERAV/Afrique travaille déjà depuis sa création. AFRICALIA nous soutient à divers niveaux : renforcement des capacités techniques du personnel de CERAV/Afrique. Nous avons déjà pris part à trois ateliers très importants destinés aux opérateurs culturels en Afrique avant la signature de cet accord de partenariat. Pour les ateliers régionaux que nous organisons sur le continent, je prends l’exemple du séminaire régional sur : « Rôle et place de la Société civile dans la mise en œuvre de la Convention 2005 de l’Unesco et de la charte et renaissance culturelle africaine », atelier organisé en août 2017 à Niamey où AFRACALIA était présent par son Directeur général qui assurait des communications et qui a modéré des travaux. Nous participons également avec AFRICALIA à des missions d’expertise sur la culture dans d’autres pays africains. De même AFRICALIA reçoit nos collègues en stage en Belgique et la Lettre d’entente que nous venons de signer officialise ce partenariat et traduit notre volonté commune d’aller plus loin par des projets plus ambitieux au profit du développement de la culture sur le continent africain.

Propos recueillis par TZ

 

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