Le ministre de la Santé du Burkina Faso, Nicolas Méda (à d.), a assuré le 21 mai le ministre taiwanais de la Santé et des Affaires sociales, Chen Shih-chung (au centre), du soutien de son pays. CNA

L’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe décisionnel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont les travaux annuels ont débuté le 22 mai à Genève, en Suisse, a rejeté en séance plénière la proposition faite par plusieurs États membres d’inscrire à l’ordre du jour la question de l’invitation de Taïwan à l’AMS en tant qu’observateur.

A Taipei, le ministère des Affaires étrangères a remercié les États alliés de la République de Chine (Taïwan) pour leur solidarité, dénoncé l’irrationalité de la décision de l’OMS et promis de poursuivre ses efforts en vue d’une participation digne de Taïwan aux activités de cette organisation internationale.

La proposition, qui demandait à la 70e AMS d’inscrire à son ordre du jour la question de l’invitation de Taïwan en tant qu’observateur, avait été avancée par 11 États entretenant des relations diplomatiques avec la République de Chine (Taïwan). Déconseillée par le comité général de l’AMS, l’adoption de cette proposition a été défendue en séance plénière par les délégués de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et des Palaos.

« La non-invitation de Taïwan contredit la mission de cette organisation qui est d’être un véritable forum mondial de la santé, a déclaré Luke Browne, le ministre de la Santé de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un Etat des Antilles. Cette décision nous coupe d’une fraction importante de la population mondiale, ainsi que d’informations et d’échanges qui importent pour nos délibérations. (…) La notion que la république populaire de Chine représente Taïwan est une fiction qui doit être rejetée. Le monde sait que Taïwan est doté d’un gouvernement autonome, élu à travers des élections libres. (…) L’exclusion de Taïwan érode la crédibilité, l’intégrité et l’efficacité de cette importante assemblée. »

Emais Roberts, ministre de la Santé des Palaos, un État du Pacifique, a quant à lui indiqué parler « en soutien aux 23 millions de frères et de sœurs à Taïwan qui n’ont pas de voix dans cette instance ». « La santé est un droit humain fondamental et personne ne devrait être laissé de côté dans le domaine de la santé, a-t-il déclaré. Pourquoi puis-je participer à l’AMS en représentant 17 000 personnes alors que nous ignorons les 23 millions de personnes à Taïwan ? Pourquoi était-il possible d’inviter Taïwan ces huit dernières années et pas cette année ? La Constitution et les idéaux de l’OMS ont-il changé en un an ? », a-t-il interrogé. « Les questions politiques devraient être résolues dans une autre arène, pas ici à l’AMS », a-t-il ajouté.

Le soutien des alliés diplomatiques illustre le traitement déraisonnable infligé à Taïwan et la nécessité de sa participation à l’OMS, a commenté le ministère des Affaires étrangères. Seul le gouvernement de la République de Chine (Taïwan) est responsable de la santé des Taïwanais, et l’exclusion de Taïwan est non seulement en violation de la Constitution de l’OMS mais aussi du droit à la santé de la population taïwanaise.

Source : Taïwan Info

 

 

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