Un échantillon de journaux burkinabè

Le Burkina Faso se classe parmi les réussites du continent africain en matière de liberté de la presse, avec un paysage médiatique dynamique, professionnel et pluraliste.

La transition post-Blaise Compaoré s’est déroulée sans répression majeure des médias. De plus, le gouvernement français est maintenant favorable à l’extradition de François Compaoré, frère de l’ancien président et commanditaire présumé de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo il y a plus de 20 ans.

La diffamation a également récemment été dépénalisée et n’est plus passible d’emprisonnement. Elle reste cependant passible de lourdes amendes pouvant mener à la fermeture pure et simple des médias concernés.

Par ailleurs, la situation sécuritaire dans le nord du pays rend difficile la couverture des événements qui s’y déroulent. L’Assemblée nationale a adopté, en 2019, un amendement du code pénal qui sanctionne lourdement les infractions de « fausses informations » et certaines publications sur les forces de sécurité. En plus de permettre à l’État d’exercer un contrôle très strict sur l’information, cet amendement introduit des restrictions extrêmement graves à la liberté d’informer, car il permet d’imposer de fortes amendes à des médias qui couvrent de façon critique et objective la lutte contre le terrorisme par les forces armées nationales, qui demeure un exercice périlleux.

Source : RSF

 

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