M. Dasmané Traoré, Président de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB)
« Nous tenons informer les consommateurs sur leurs droits et leur devoirs « 

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a pour leitmotiv de veiller à la protection des consommateurs contre les produits nuisible à la santé publique. Avec l’inondation sur le marché des produits de mauvaises qualités et de contrefaçons, la LCB a pu faire un travail utile au cours de l’année 2019 en amenant l’État à s’exécuter. Nous avons rencontré M. Dasmané Traoré, ingénieur  agroalimentaire et par ailleurs Président de la Ligue des consommateurs du Burkina pour en savoir plus sur la bataille que mène la LCB et les résultats obtenus en 2019.

Iburkina : Monsieur le Président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) vous venez d’animer un point de presse avec les journalistes. Succinctement qu’elle était le centre d’intérêt ?

M. Dasmané Traoré : Il est de coutume à chaque fin d’année au niveau de la Ligue des consommateurs du Burkina d’animer une conférence de presse. Cela dans l’optique de tenir informer à tous les burkinabè, sur les réflexes à avoir de façon à mieux consommer des aliments plus sains. Comme vous le savez bien, les fins d’années sont des périodes de grandes consommations et tous les produits inondent le marché. Malheureusement, beaucoup de ces produits ne sont pas de bonnes qualités. Donc, il revient aux consommateurs de faire beaucoup attentions et surtout d’avoir le réflexe de faire le meilleur choix.

Effectivement la contrefaçon des produits inondent les marchés. Quelle bataille la LCB entreprend pour endiguer le fléau ?

La bataille que nous avons toujours enclenchée, vise à informer et à sensibiliser les populations sur les risques liés à la consommation. Éventuellement aussi  nous tenons informer les consommateurs sur leurs droits et leur devoirs. Pour cela nous avons toujours besoin de l’accompagnement des hommes de médias dans la sensibilisation à travers les différents canaux et supports d’information pour atteindre les objectifs poursuivis.

Monsieur le Président, une année après la mise en place du nouveau bureau, comment se porte la ligue des consommateurs actuellement ?

Le parcours est satisfaisant durant la première année de la nouvelle équipe. Nous avons planifié des rencontres avec les autorités, les institutions, les organisations de la société civile, les ONGs, les projets et programmes etc. Toutes ces rencontres ont été utiles. Au-delà, nous avons pu également soustraire du marché en lien avec les structures de l’État habilitées à cet effet des produits néfastes qui allaient compromettre la santé des consommateurs.

Est-ce que les objectifs que vous avez planifié au départ évoluent  convenable ?

Absolument ! Les résultats de l’année 2019 sont au-delà de nos attentes. Seulement tous nos résultats ne sont pas médiatisés, mais l’essentiel est que notre travail sur la protection du consommateur est sans relâche. Nous avons faits à plusieurs reprises des dénonciations et l’État a exécuté. Ce qui va d’ailleurs en droite ligne avec leurs obligations parce que quelque part l’État a le devoir régalien de la protection du consommateur.

Comment la Ligue des consommateurs du Burkina apprécie le coût de la vie actuellement au Burkina ?

A vrai dire le coût de la vie est assez cher au Burkina. Nous l’avons dénoncé lors de l’augmentation du prix du carburant. Aujourd’hui, certains consommateurs se sont repliés à s’approvisionner avec des produits dits moins chers sans savoir réellement la qualité de ces produits et les risques encourus. Il y a aussi des produits de qualité moins chers, mais là aussi il faut réellement un contrôle rigoureux.

La situation sécuritaire du Burkina a rendu aussi la situation économique précaire. Quelle devrait être en pareille circonstance le comportement de l’agent économique ? 

Effectivement la situation sécuritaire affection évidemment la situation économique du pays. Mais cela n’est pas une raison pour les consommateurs de ne pas prêter attention sur les

«Nous sollicitons la participation de la population pour dénoncer tout ce qui est malsain sur le marché»

produits qu’ils consomment. Notre devoir dans cette situation est d’être encore plus vigilant et d’apporter des informations sur les produits du marché aux consommateurs. Aussi, nous sollicitons la participation de la population pour dénoncer tout ce qui est malsain sur le marché. En somme, chacun doit jouer sa partition pour que la Ligue des consommateurs du Burkina et l’État soient efficace dans la protection de l’ensemble de la population.

Monsieur le Président, à l’orée de la nouvelle année 2020 quels sont vos vœux pour les consommateurs burkinabè ?

D’abord nous souhaitons beaucoup de prudences à tous les consommateurs dans cette période d’insécurité. Nous souhaitons que la situation sécuritaire s’améliore  et que le Burkina retrouve toute la quiétude de la vie quotidienne ; afin que nous puissions être encore plus productif.

Bonne année 2020 aux consommateurs du monde entier et particulièrement aux consommateurs burkinabè. Que 2020 soit une année où il y aura moins de produits de mauvaises qualités et de contrefaçons déversés sur notre marché.

Propos recueillis par JT

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