Luanda, le 29 Octobre 2025, Le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc SORGHO, a animé le mercredi à Luanda, en République d’Angola, un panel de haut niveau au Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, organisé par l’Agence de Développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD). Une intervention qui a captivé les participants par sa vision audacieuse, son souffle panafricain et son appel à une souveraineté infrastructurelle du continent.
Face à un parterre de ministres africains, de dirigeants d’institutions régionales et de partenaires au développement, le ministre burkinabè a livré une communication mettant en exergue la nécessité pour l’Afrique de financer elle-même ses infrastructures. Pour Adama Luc SORGHO, le rail, colonne vertébrale de la connectivité continentale, doit devenir le symbole du réveil économique africain. Il a appelé à rompre avec la dépendance extérieure et à bâtir, par la solidarité et l’ingéniosité africaine, les fondations d’un développement autonome et durable. » Si nous commençons et lançons un appel à nos populations et à la diaspora, les gens vont contribuer « .
Dans cette optique, le ministre a présenté la création de FASO RAIL, société nationale burkinabè dédiée à la fabrication et à la pose de rails. Cette initiative illustre la détermination du Burkina Faso à construire son avenir de ses propres mains, en formant des ingénieurs africains et en valorisant ses ressources minières pour bâtir une véritable industrie ferroviaire souveraine. « Ce que nous ne fabriquons pas aujourd’hui, d’autres le fabriqueront pour nous demain. Et c’est ce que nous refusons désormais », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de l’auditoire.
Le premier responsable du département des Infrastructures rappelle que sous l’impulsion du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, le Burkina Faso s’est engagé sur la voie d’une transformation profonde du secteur des infrastructures. Des brigades de travaux en régie sont déjà à pied d’œuvre et plusieurs chantiers structurants sont en cours de préparation, dans une logique de rupture, d’action et de souveraineté. Le ministre a insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts des nations africaines pour que les infrastructures deviennent les artères vitales d’une Afrique indépendante et maîtresse de son destin.
Abordant les projets régionaux structurants, Adama Luc SORGHO a cité le corridor ferroviaire Ouagadougou–Tema (1 018 km dont 324 km au Burkina Faso), le corridor Bamako -Ouagadougou- Niamey–, ainsi que la connexion ferroviaire avec le Togo et le corridor Dakar-Bamako- Ouagadougou-Niamey_N’Djamena. Ces projets, a-t-il souligné, forment l’ossature d’un réseau ferroviaire panafricain intégré, moteur du commerce intra-africain et du rapprochement des peuples du Sahel et des côtes atlantiques.
Le ministre est revenu sur la dynamique commune engagée par les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — Burkina Faso, Mali et Niger — qui, unis par une même volonté de liberté et de dignité, œuvrent pour briser l’enclavement, diversifier les corridors d’accès à la mer et bâtir des infrastructures modernes, inclusives et résilientes.
Dans un appel enflammé à la conscience africaine, le ministre SORGHO a conclu en ces termes :« L’heure n’est plus aux dépendances. L’heure n’est plus aux discours stériles. L’heure est à l’action concertée. Unissons nos forces, mobilisons nos ressources et bâtissons ensemble le réseau ferroviaire de notre souveraineté. Construisons nos rails pour construire notre futur. »
Par cette intervention vibrante, le Burkina Faso s’est imposé à Luanda comme l’un des porte-voix d’une Afrique debout, fière et actrice de son propre développement. Une Afrique qui refuse la fatalité, qui ose rêver grand et qui choisit de tracer, sur ses propres rails, le chemin de sa liberté et de sa dignité retrouvée.
DCRP/MID













































