Ouagadougou, 22 juil. 2025.  L’économie burkinabè a enregistré une croissance de 4,9 % en 2024 contre 3 % en 2023, selon un rapport publié en avril 2025 par la Banque mondiale.
Cette performance est attribuée à la bonne tenue des secteurs des services et de l’agriculture, ainsi qu’à une conjoncture relativement favorable, marquée par des conditions climatiques acceptables, un environnement sécuritaire en amélioration et un soutien accru du gouvernement au monde rural, d’après le rapport.
Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant a également progressé, passant de 0,7 % à 2,5 % entre 2023 et 2024.
Le secteur des services demeure le principal moteur de cette croissance, avec une contribution estimée à 3,1 points de pourcentage à la croissance globale, notamment grâce à la performance des services d’administration publique et des services communautaires, qui représentent ensemble 22 % de l’économie nationale.
L’agriculture a pour sa part contribué à hauteur de 1,9 point de pourcentage, portée par un meilleur accès aux terres cultivables et une intensification des appuis gouvernementaux.
Le rapport note qur la forte dynamique des services et de l’agriculture a permis de réduire le taux d’extrême pauvreté de trois points, le ramenant à 23,2 %, avec une baisse plus marquée en milieu rural.
Par ailleurs, les mesures gouvernementales ont contribué à réduire le déficit budgétaire, passé de 6,5 % du PIB en 2023 à 5,6 % en 2024.
Les perspectives économiques restent globalement positives. La Banque mondiale table sur une croissance de 4,3 % en 2025 et prévoit qu’elle atteindra 5 % à l’horizon 2027, sous réserve du maintien d’un climat sécuritaire apaisé, de conditions climatiques moyennes et d’une stabilité politique durable.
L’amelioration de l’accès à l’électricité constitue l’un des defis qui freinent la transformation économique du pays, en limitant la productivité agricole, la croissance des services et le développement du secteur industriel.
À ce titre, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a souligné qu’« une électricité abordable, fiable et durable est essentielle pour améliorer la productivité dans l’agriculture, soutenir la croissance des services et relancer le secteur industriel ».
Afin de consolider les acquis économiques, le rapport recommande d’engager des réformes urgentes pour améliorer la mobilisation des recettes et l’efficacité fiscale, renforcer la qualité de la dépense publique, diversifier les financements concessionnels, renforcer la résilience du secteur financier, et améliorer la régulation, les politiques et les capacités institutionnelles du secteur de l’électricité.
Agence d’information du Burkina

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