Une attaque coordonnée dans le nord du Bénin a coûté la vie à 54 militaires, selon un nouveau bilan officiel. Revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), cette attaque marque un tournant tragique dans la lutte contre les groupes armés dans la région.

Le nord du Bénin a été le théâtre d’une attaque meurtrière le 17 avril 2025, ciblant deux postes avancés des forces armées dans la région frontalière avec le Burkina Faso et le Niger. Selon un nouveau bilan communiqué par le gouvernement béninois, 54 soldats ont perdu la vie, faisant de cet événement l’attaque la plus meurtrière jamais subie par le pays depuis l’intensification des activités des groupes armés.

Initialement, les autorités avaient annoncé un bilan de huit morts, mais les chiffres ont été révisés à la hausse après des investigations approfondies. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque, affirmant avoir causé des pertes encore plus importantes.

Les assaillants, arrivés en grand nombre et à moto, ont simultanément attaqué deux positions stratégiques : l’une située au « Point triple », une zone frontalière clé, et l’autre près des chutes de Koudou dans le parc W. Ces zones, autrefois prisées pour leur biodiversité, sont devenues des cibles fréquentes des groupes armés opérant dans le Sahel.

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a exprimé sa profonde tristesse face à cette tragédie, tout en appelant à une coopération renforcée avec les pays voisins pour contrer la menace terroriste. Il a également souligné que 33 assaillants avaient été neutralisés lors des affrontements.

Cette attaque met en lumière les défis sécuritaires croissants auxquels le Bénin est confronté, malgré les efforts déployés depuis 2022 dans le cadre de l’opération « Mirador », qui a mobilisé des milliers de soldats pour sécuriser les frontières nord.

Le président Patrice Talon a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées et à poursuivre la lutte contre les groupes armés. Cette tragédie rappelle l’urgence d’une réponse régionale coordonnée pour endiguer la violence dans cette zone instable.

Sources : France 24

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