Le Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso)

«Heureux les  artisans de Paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9)

Chers Frères et Sœurs en Christ et en humanité.

En cette veille des festivités de Noël et du Nouvel An 2020, au nom de notre Église Famille de Dieu de Ouagadougou,  j’ai l’honneur d’adresser à tous et à toutes, chrétiens et non chrétiens, nos meilleurs vœux et l’assurance de notre prière fraternelle.

L’année nouvelle 2020 fait suite à une année 2019 riche d’évènements heureux et douloureux. Le défi tragique de l’insécurité et des attaques  terroristes ont traumatisé  nos populations, endeuillé nos familles disloqué la cohésion sociale et compromis le développement socio-économique. De nombreux migrants et réfugiés, hommes et femmes sont en quête de paix et sont sans abri. L’avenir de milliers d’enfants est compromis. La paix constitue le vœu plus cher et le plus essentiel que nous formulons pour tous, pour vos personnes, vos familles, pour notre vivre-ensemble  en tant que Fils et Filles du Burkina Faso. Nous souhaitons dans les cœurs, la paix avec les autres, la paix que nous devons tous construire :

Que ceux qui prennent les armes et explosifs les déposent et cessent de tuer leurs frères et sœurs innocents. Nous implorons le Seigneur pour les différentes victimes des violences terroristes, pour les familles éplorées, et pour les populations déplacées.

Que l’Etat et les forces de Défense et de Sécurité poursuivent leurs efforts pour sécuriser notre Maison Commune et protéger nos populations désemparées.

Et qu’une synergie d’actions, sans calculs d’intérêts existe entre partenaires locaux et internationaux et permette de relever le défi de la paix et de la sécurité.

Puisse un sursaut national de tous les Burkinabè dans l’amitié, la solidarité et le dialogue franc et sincère, favoriser l’avènement d’une paix véritable et durable.

Avec le Pape François, dans son Message du 1er Janvier 2020, nous réaffirmons et croyons que la « paix est possible ». C’est  du reste l’un des messages forts de la Noël que nous fêtons bientôt.

Chers frères et amis, le 25 décembre de chaque année, l’Église célèbre la fête de Noël, naissance du Sauveur et Source de salut pour toute l’humanité. «Le verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous » (Gn 1,8).

Oui ! Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui et pour nous sauver, nous réconcilier avec Dieu, et les uns avec les autres.

Un proverbe de la savane enseigne que : «Ce qui appartient au marigot, appartient  au Caïman ». A tous donc, chrétiens et non-chrétiens, j’adresse un souhait de Bonne Fête de la Nativité. Puisse l’enfant Jésus être pour chaque chrétien et tout homme et femme de Bonne volonté, une raison de vivre, de défendre la vie humaine qui est sacrée et digne de respect.

L’année 2019, notre Église Catholique a vécu une série d’évènements majeurs réussis grâce à l’implication  des uns et autres : catholiques, protestants, musulmans, adeptes de la religion traditionnelle, le pouvoir étatique, les forces de défense et de sécurité. Il s’agit par exemple de la rencontre des évêques de l’Afrique de l’Ouest, et plus récemment de la célébration du Congrès Panafricain de la Miséricorde Divine. Au nom de notre Église Famille de Dieu, je voudrais exprimer à tous notre sincère gratitude pour tous les efforts de proximité, de solidarité combien généreuse qui ont permis le succès de tous ces évènements heureux qui honorent Dieu,  notre Église et notre Pays le Burkina Faso.

En cette veille de Noël, notre vœu le plus cher est que le Seigneur bénisse le Burkina Faso, le peuple burkinabé, et nous comble au-delà de nos attentes.

Notre vœu le plus cher à l’endroit de tous est que le Seigneur renforce l’esprit de famille, et fortifie notre vivre-ensemble dans la fraternité et l’amour mutuel.

Avec confiance et espérance nous prions le prince de la Paix, pour une paix véritable et durable au Faso, dans la sous-région et dans le monde.

«Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur terre aux hommes qu’il  aime » (Lc 2.14).

Cardinal Philippe OUEDRAOGO

 

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