Ouagadougou, 30 juil. 2025. Plusieurs centaines de personnes ont marché ce mercredi dans la capitale burkinabè pour réclamer justice et vérité pour l’activiste burkinabè Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, décédé dans des circonstances troubles dans sa cellule de détention à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
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Soixante-douze heures après l’annonce, par un procureur ivoirien, du décès par suicide d’Alino Faso, des Burkinabè, à l’appel de la Coordination nationale de veille citoyenne (CNAVC), ont manifesté à Ouagadougou pour rejeter non seulement la thèse du suicide, mais aussi exiger le rapatriement de la dépouille et la justice pour celui qu’ils considèrent comme un combattant de la liberté.
« Comment quelqu’un qui motive et redonne de l’espoir à ceux qui sont dans le désespoir peut-il se donner la mort ? C’est impossible. Nous ne croyons pas au suicide. Nous réclamons justice pour lui et le rapatriement de la dépouille d’Alino Faso », a lancé Yacouba Ouédraogo, un manifestant.
« Nous sommes sortis ce matin pour rendre hommage à notre héros et guerrier. Alino Faso a été tué. Nous réclamons justice afin que des actes pareils ne se reproduisent plus », a affirmé Maïga Haoua, membre du Haut Conseil des Nigériens vivant au Burkina Faso.
« Il a été torturé dans une école de gendarmerie. Puisqu’il n’est pas ivoirien, nous voulons le corps de notre compatriote pour des funérailles dignes de son rang », a déclaré Naaba Kaongo, chef de Napalgué.
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Pour le coordonnateur national des Jeunes patriotes pour la souveraineté africaine, Larba Yamé, lui et ses camarades sont sortis pour protester contre « l’assassinat ignoble et trouble » d’Alino Faso et réclamer que toute la lumière soit faite sur ce dossier par la justice.
« C’est un acte flagrant contre les droits humains, commis au mépris des relations fraternelles et diplomatiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire », s’est indigné un autre manifestant, rappelant que le Burkina Faso avait, de son côté, libéré des soldats ivoiriens arrêtés en possession d’armes sur son territoire.
Les manifestants ont profité de la marche pour remettre une déclaration officielle à l’attaché de défense de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou, Nicolas Djibo.
Agence d’information du Burkina

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