Symbole fort de mémoire et de souveraineté, le mausolée en hommage à Thomas Sankara et ses compagnons a été officiellement inauguré à Ouagadougou, sur le site historique du Conseil de l’Entente. Une œuvre monumentale signée Francis Kéré, qui rappelle l’engagement révolutionnaire et écologique du père de la révolution burkinabè.
Le 17 mai 2025, la capitale burkinabè a vibré au rythme d’un hommage historique. Trente-huit ans après leur assassinat, Thomas Sankara et ses douze compagnons disposent désormais d’un mausolée digne de leur héritage. Érigée sur le site du Conseil de l’Entente, cette structure de plus de 70 mètres de haut, en forme d’œil, est bien plus qu’un monument : elle incarne la vision d’un homme pour qui la dignité, la justice sociale et la souveraineté n’étaient pas des slogans, mais des convictions.
L’édifice, œuvre de l’architecte burkinabè Francis Kéré, primé en 2022 du prestigieux prix Pritzker, est construit en blocs de latérite taillés, dans une démarche alliant esthétique, écologie et identité locale. Une rampe monumentale et treize marches descendantes symbolisent le sacrifice des treize martyrs du 15 octobre 1987.
Lors de la cérémonie, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a rappelé que ce lieu représente « un espace d’éveil collectif », appelant à la mémoire, à la vigilance, et à l’unité autour des idéaux défendus par Sankara. Pour de nombreux Burkinabè, le mausolée est un signal fort : celui de la fidélité à une histoire, à un combat, et à une vision panafricaine inaltérable.
Iburkina
