Photo de famille entre le Médiateur du Faso et ses hôtes

La Chef du service en charge des questions relatives au genre accompagnée d’une délégation de l’Amicale des femmes Garde de Sécurité Pénitentiaire (GSP) a rendu une visite de courtoisie au Médiateur du Faso, madame Saran Sérémé/Séré pour «s’imprégner de son modèle de leadership féminin, ses qualités intrinsèques de combativité, de défenseur des droits pour la justice et l’équité sociale, sa ténacité, sa promotion de certaines valeurs positives, sa réussite malgré toutes ses épreuves traversées… ». Toute chose qui les incite à lui confier leurs préoccupations ainsi que celles de ces femmes en situation très difficile.

Séance de travail entre le Médiateur du Faso et l’Amicale des femmes Garde de Sécurité Pénitentiaire

Après avoir ainsi exposé les difficultés qu’elles rencontrent dans le cadre de leurs missions, elles ont vivement souhaité l’intervention du Médiateur du Faso pour l’amélioration des conditions de travail des femmes dans les administrations pénitentiaires et des conditions de vie des femmes et jeunes filles adolescentes dans les lieux d’incarcération des prisons au Burkina Faso.

Leur intervention dans le social et la solidarité en faveur des femmes détenues en générale, celles en état de grossesse ou allaitantes en particulier en vue de les soulager du poids de l’incarcération au regard de leur vulnérabilité dans les Maisons d’Arrêt et de Correction reste très limitée surtout pour le volet de leur réinsertion sociale malgré l’accompagnement de certains partenaires techniques et financiers et Organisations de la société civile.

Elles assurent avoir besoin pour tous les membres du Corps de formations efficientes et permanentes dans ce milieu où elles peuvent faire face à des situations souvent très délicates.

Tout en saluant leur engagement et marque de considération, Madame le Médiateur du Faso leur a donné l’information sur l’autosaisine

toujours en cours et diligentée par l’institution qu’elle dirige sur « la problématique de l’amélioration des conditions de vie carcérale depuis l’étape des Gardes à vue jusque dans les prisons et envisage interpeller l’autorité en charge de la question sur les insuffisances avérées ».

Le Médiateur du Faso, Mme Saran Sérémé/Séré prenant note des préoccupations de l’Amicale

Par ailleurs, à l’instar des hommes qui bénéficient dans les prisons de quartier administratif ou d’amendement, il serait appréciable d’y aménager des infrastructures au profit également des femmes détenues d’une certaine responsabilité sociale.

Elle a exhorté les membres de l’amicale à être constantes dans la poursuite des efforts surtout à œuvrer davantage pour l’humanisation du milieu carcéral tout en jouant leur rôle de correction et surtout de préparation à une bonne réinsertion sociale des détenues.

Madame le Médiateur a fait montre de sa disponibilité à soutenir le corps féminin de la GSP tout en souhaitant que ce corps, s’approprie les valeurs et les qualités nécessaires pour être un fleuron d’excellence dans un contexte de défis sécuritaires au Burkina Faso.

Elle a par ailleurs invité les membres de l’amicale à sensibiliser davantage leurs collègues sur l’interdiction des traitements inhumains en milieu carcéral car en tant que protecteur des droits des citoyens, elle reçoit souvent des plaintes relatives à des mauvais traitements infligés à certaines détenues.

Aussi a-t-elle rassuré aux membres de l’amicale que la défense des droits des administrés en général, des droits des détenus en particulier et ceux des femmes et adolescentes détenues en singulier, s’inscrit en droite ligne avec les missions de l’institution Médiateur du Faso.

Tout en souhaitant que de meilleures conditions de travail soient mises en œuvre pour ce corps stratégique et ce dans un esprit républicain de dialogue, Mme le Médiateur du Faso a également souhaité que les droits des administrés notamment le respect de l’intégrité physique et de la dignité humaine, de meilleures conditions de vie dans l’univers carcéral burkinabè soient promus. Que le Tout-puissant ait soins de notre lendemain sinon que personne ne sait de quoi demain est fait.

Même pour un accident de circulation ou pour un geste inconsidéré, l’on peut se retrouver dans un milieu carcéral.

Que Dieu nous garde, bénisse et veille sur le Burkina Faso.

Source : MF

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