Le Premier ministre Christophe Dabiré devant la représentation nationale

Au Burkina, conformément à l’article 63 de la Constitution, le Premier ministre, 30 jours après sa nomination, doit exposer sa politique générale à travers une déclaration face aux députés à l’Assemblée nationale. La tradition a été respectée le 04 février 2021, car le premier ministre Christophe Dabiré a obéit cet engagement devant la représentation nationale. Une déclaration de politique générale qui a été validée par 105 voix pour, 21 voix contre et une abstention à l’issue des élections. Les grands axes qui guideront l’action gouvernementale.

La déclaration de politique générale du premier ministre à durée plus d’une heure d’horloge. Les grandes lignes à retenir s’articulent sur quatre points principaux à savoir :

  • La consolidation de la paix, sécurité, cohésion sociale et réconciliation nationale
  • L’approfondissement de la réforme des institutions et la modernisation de l’administration publique
  • La poursuite de la transformation de l’économie nationale
  • Le renforcement du processus de développement humain et à la solidarité

Ces différents s’enracinent sur la continuité de la gouvernance précédente avec une touche d’amélioration et d’innovation dans la gestion publique et la bonne gouvernance.

Le Burkina renforcera davantage les libertés démocratiques, de presse, de justice, les libertés individuelles et  se fera toujours entendre dans le concert des nationales  par le renforcement de la coopération régionale. Plus expressivement le premier ministre d’affirmer : «De la réforme de l’État et de l’administration, nous nous inscrivons en faveur de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Il nous faut des institutions fortes. Nous allons recentrer les missions de certains services d’État, renforcer la planification, le contrôle et la redevabilité fondée sur une gestion et les résultats».

Sur la question de la sécurité le gouvernement entreprendra une réorganisation administrative pour mieux répondre aux besoins des administrés. Selon le premier ministre Christophe Dabiré : «La faible couverture du territoire national par les services de l’État a favorisé l’implantation des groupes armés. Je vais réorganiser les services de l’État. Je vais proposer le redécoupage des circonscriptions administratives. Cela va faciliter le retour des déplacés internes, permettant aux communes de prendre en charge les citoyens».

Dans la politique générale du gouvernement, figure le développement des infrastructures routières, de télécommunications, des transports,  etc.

C’est une déclaration de politique générale très ambitieuse pour accélérer le développement du Burkina qui a été exposée à la représentation nationale.

Ainsi sur les 127 élus qui forment la 8ème  législature, on note que 105 députés de quatre groupes parlementaires dont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le Nouveau temps pour la démocratie (NTD), le Rassemblement pour la démocratie et la justice (RDJ) et l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), ont accordé leurs voix au Chef du gouvernement.

Les deux autres groupes parlementaires notamment le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et le groupe Paix Justice et Réconciliation Nationale (PJRN) ont voté contre à 21 voix.

Une seule abstention a été observée.

Le président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé a tenu a félicité le premier ministre et son gouvernement et les invite à la tâche pour la mise en œuvre de la déclaration de politique générale. Cliqué pour lire l’intégralité : DPG 2021 – SEM_CJM Dabiré – Version Normale

AO

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