Le siège de la Banque mondiale à Washington

L’économie mondiale devrait se remettre lentement de l’effondrement causé par la pandémie de COVID-19. La production devrait augmenter de 4% en 2021, mais elle restera inférieure de plus de 5 % aux projections antérieures à la pandémie.

La pandémie a probablement causé des dommages durables au potentiel de croissance. En particulier, le choc subi par les investissements et le capital humain érode les perspectives de croissance dans les économies de marché émergentes et en développement et compromet la réalisation d’objectifs de développement essentiels. Freinée à court terme par une recrudescence des cas de COVID-19, la reprise mondiale devrait se raffermir à mesure que la vaccination progresse et que la pandémie est maitrisée,   parallèlement à une amélioration progressive de la confiance, de la consommation et des échanges commerciaux.

  1. Une reprise au ralenti sous l’effet d’une recrudescence de la pandémie

La pandémie de COVID-19 a continué à se propager dans le monde entier. Certaines régions enregistrent une forte recrudescence des infections, et le nombre de nouveaux cas quotidiens reste élevé. En conséquence, la reprise tout juste embryonnaire de l’activité économique mondiale a marqué le pas. Des progrès considérables ont toutefois été réalisés dans la mise au point de vaccins efficaces.

  1. Différents scénarios de croissance possibles en 2021

La récession mondiale de 2020 a été légèrement moins sévère qu’attendu, du fait essentiellement d’une contraction moindre dans les économies avancées et d’un redémarrage plus soutenu en Chine. À l’inverse, la récession a été profonde qu’anticipé dans la plupart des autres économies de marché émergentes et en développement.

Les perspectives de l’économie mondiale sont incertaines, et plusieurs scénarios de croissance sont envisageables.

  1. Persistance des dommages dus à la pandémie

D’ici à 2022, le PIB mondial devrait rester inférieur de 4,4% aux projections antérieures à la pandémie, l’écart dans les économies de marché émergentes et en développement étant près de deux fois plus important que dans les économies avancées. La reprise sera freinée par les conséquences de la moindre accumulation de capital matériel et humain sur la productivité du travail.

  1. Réduction des mesures de relance budgétaire

Les mesures de relance budgétaire ont joué un rôle important pour amortir le choc économique induit par la pandémie. Alors que la crise s’atténue, les responsables publics doivent trouver un équilibre entre les risques posés par le poids croissant de l’endettement et ceux liés à un ralentissement de l’économie du fait d’un resserrement budgétaire prématuré. La plupart des pays devraient en grande partie supprimer les mesures de soutien public adoptées l’année dernière, ce qui pèsera sur la croissance. Bien que les déficits soient généralement appelés à se réduire au cours de la période de prévision, ils n’en contribueront pas moins à l’augmentation de la dette, ce qui risque de favoriser l’apparition de problèmes ultérieurs, en particulier si le recours à l’emprunt n’est pas optimisé.

  1. Les réformes structurelles peuvent atténuer les dommages à long terme de la pandémie

La perspective d’une reprise au ralenti n’est pas inévitable : des réformes structurelles visant à améliorer la productivité sont en mesure d’accélérer la croissance. La promotion de l’éducation, l’efficacité des investissements publics, la réaffectation des ressources entre secteurs d’activité et l’amélioration de la gouvernance sont autant d’éléments qui peuvent atténuer les effets dramatiques de la pandémie et jeter les bases d’une croissance plus forte à long terme. Enfin, en plus d’atténuer le changement climatique, les investissements dans des projets d’infrastructures vertes contribueront aussi à une croissance durable à long terme.

Source : Doc. Banque Mondiale

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