Le Président du Faso, Roch Kaboré lors du Sommet de la CEDEAO en visioconférence

Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a participé ce samedi par visioconférence, au 58e sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A l’issue des travaux, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a fait un point, à la presse, des grandes décisions de ce sommet. 

Selon le chef de la diplomatie burkinabè, les chefs d’État ont planché sur la transition politique au Mali. Un exposé sur l’évolution de la situation a été présenté par le médiateur désigné de la CEDEAO pour la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et les autorités maliennes.

Le Covid-19 a aussi fait l’objet d’échanges entre les chefs d’État de la CEDEAO. Alpha Barry a indiqué que l’Organisation Ouest-africaine de la santé (OOAS) a fait aux chefs d’État, le point des efforts déjà consentis.

Les chefs d’État de la CEDEAO ont aussi discuté de l’accès au vaccin contre le Covid-19.  A ce titre, la conférence a préconisé des concertations entre les différents États de la CEDEAO,  l’OOAS, et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour dégager des solutions sur l’approvisionnement des pays en vaccins.

Sur la question de la monnaie unique de la CEDEAO, qui est l’ECO, le ministre Alpha Barry a relevé que l’échéance a été repoussée. «Il y a un pacte de convergence qui existait entre les États de la CEDEAO, avec des critères de convergence qu’il fallait respecter pour aboutir à la monnaie unique. Ce pacte a été rompu volontairement par les États, du fait de la pression du Covid-19 sur nos économies» a-t-il déclaré.  De ce fait une nouvelle feuille de route a été adoptée, avec en perspectives l’entrée en vigueur de l’ECO, à l’horizon 2025.

«Au-delà du Covid, nous étions déjà dans une situation où nos économies étaient éprouvées, avec le choc du Covid, la Conférence a suspendu l’application du pacte en 2020» a précisé le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement Lassané Kaboré, qui a poursuivi en disant qu’au regard de la «deuxième vague» de la pandémie, «le pacte sera suspendu en 2021 également», et il ne sera mis en œuvre qu’à partir du «1er janvier 2022» avec l’espoir de réaliser en trois ans les critères de convergence nécessaire à la réalisation de la monnaie unique.

Sur la situation sécuritaire, le ministre des Affaires étrangères a noté une mobilisation des ressources pour le financement du plan d’action de la CEDEAO contre le terrorisme doté d’un fonds d’un milliard de dollars US.

DCPF

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