Le présidium du Congrès de G à d M. Issouf Kouanda, directeur de campagne, M. Harouna Kindo, président du MIDE et M. André Lompo, protocole.

Le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) a tenu son premier congrès extraordinaire le 17 janvier au palais de la culture Jean-Pierre Guingané à Ouagadougou. Placé sous le thème : «Le congrès de la prise de conscience et du réveil politique», le congrès a regroupé une centaine de militants en provenance des différentes régions du Burkina. Le président du parti M ; Harouna Kindo, qui a présidé le congrès a été une opportunité pour les congressistes de faire un déballage sur les résultats de la participation du parti aux élections législatives et les nouvelles stratégies pour plus de cohésion au sein du parti et une meilleure participation aux élections municipales de 2021.

Les congressistes se sont exprimés en toute liberté et sans complaisance avec la direction du parti

Avant l’ouverture du congrès, les participants ont en chœur, cantonné l’hymne national le Dintanyé et celle du parti. S’en est suivi une minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme au Burkina.

Le déroulement des travaux du congrès s’est focalisé sur les présentations des résultats de l’élection législative du 22 novembre 2020. L’occasion a été donnée à chaque aux délégués des différentes provinces de s’expliquer sur les résultats de sa province.

La méthode était pédagogique et d’enseignement car la quasi-totalité des provinces avaient les mêmes difficultés liées à :

  • La mise en place tardive des membres du bureau de la campagne,
  • L’inexpérience et le manque de formation des militants,
  • Problèmes liés à l’implantation du parti au niveau provinciale,
  • Problèmes de siège de représentation du parti,
  • L’insuffisance des moyens matériels et financiers pour l’animation de la vie du parti,
  • Les difficultés de communication entre les délégués et la direction du parti etc.

Selon les congressistes se déballage de la vérité sur la vie du parti, vise à instaurer plus de confiance au sein du parti entres les premiers responsables et la base.

Au-delà des multiples difficultés et les insuffisances des résultats aux législatives, le président du MIDE, M. Harouna Kindo, estime tout de même que le bilan est positif, car non seulement le MIDE tire une bonne expérience de sa participation, mais surtout a permis de se faire connaitre dans toutes les provinces et tirant son épingles du jeu à des voix de militants.

Plus explicitement le président Harouna kindo déclare : «Nous avons vu la mentalité des Burkinabè en termes de vote. Nous avions au départ une idée sur les élections au Burkina et en Afrique, en général. Nous avons aussi constaté de visu que la majorité des Burkinabè ne votent pas les candidats. Elle vote les intérêts et l’argent et c’est dommage ». En réponse aux difficultés objectives évoquées par les congressistes,  le président du MIDE a été plus pragmatique en ces termes : «Nous allons revoir d’autres stratégies pour mobiliser les populations autour de nos idéaux et aussi travailler à avoir les moyens financiers pour être sûrs d’obtenir un bon résultat».

Toutefois le MIDE estime que le Burkina Faso a besoin de réformes politiques profondes, afin que la démocratie soit adaptée à nos réalités intrinsèques.

En rappel, le MIDE a été créé en 2018 et est  à sa première participation à une consultation électorale.

Pour les élections municipales de 2021, le parti compte conquérir des communes. Raison pour laquelle le congrès a été mis à profit pour corriger les imperfections, dégager des nouvelles stratégies et galvaniser les militants pour la relance des activités du parti.

MCZ

ENCADRE

A l’issue du congrès le président du MIDE M. Harouna Kindo s’exprime 

« Nous avons jugé qu’après les consultations électorales, il était nécessaire de se retrouver et de discuter ensembles des différentes défaillances  pour mieux rebondir pour les élections municipales à venir. C’était le message principal de ce congrès ou les délégués de tous les 45 provinces étaient représentés. Nous avons pris en compte les différentes préoccupations. Nous croyons à l’avenir et nous espérons avoir un bon résultat aux prochaines consultations. Pour être objectif, les populations burkinabè ne votent plus le programme, ni le candidat. Tout se résume maintenant avec l’argent. Partant on parle de corruption électorale c’est une triste réalité et c’est dommage ».

Propos recueillis par MCZ

 

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