M. José Luis Sanchez Alegre, Chargé d’affaire A.I de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, lors de son allocution

C’est parti pour la semaine européenne du cinéma à Ouagadougou ! Le lancement a eu lieu dans la soirée du vendredi 09 octobre à l’Institut Français, par M. José Luis Sanchez Alegre, chargé d’Affaires A.I de la Délégation de l’Union européenne au Burkina en présence des représentants du ministère de la Culture, des  diplomates, des amis et de nombreux invités. Cette fête du cinéma européen qui se poursuivra jusqu’au 17 octobre prochain, verra la projection de plusieurs sélections de films de différentes catégories : aventures, comiques, romantiques etc. La rentrée est libre !

Les invités attentifs au discours du Chargé d’Affaires

Depuis plus d’une décennie est célébrée la semaine européenne du cinéma à Ouagadougou. Cela dans l’optique ‘’ de partager les valeurs de l’Europe et de l’Afrique à travers le cinéma ‘’ a souligné M. José Luis Sanchez Alegre. La cérémonie de lancement a été ponctuée par deux allocutions

Le premier à prendre la parole M. Patrick Hauguel, directeur délégué et attaché culturel de l’Institut français a avant tout propos souhaité la bienvenue aux invités. L’Institut français qui a toujours été le cadre pour la tenue de cette festivité est un espace culturel et convivial, qui dispose des commodités pour la réussite du festival. Selon M. Patrick Hauguel la semaine européenne du cinéma à Ouagadougou vise à rapprocher la culture européenne et celle africaine pour consolider le dialogue entre les peuples.

M. Patrick Hauguel, Directeur délégué de l’Institut français

Prononçant le discours d’ouverture M. José Luis Sanchez Alegre, chargé d’Affaires A.I de la Délégation de l’Union européenne, a relevé que  pour cette édition les cinéphiles européens et ouagalais pourraient avoir l’opportunité de voir ou à revoir 15 films de 12 pays européens sélectionnés pour cette semaine européenne du cinéma. Selon le diplomate européen : «La culte est un facteur fondamental. Il faut se connaitre, il faut se comprendre, afin de pouvoir développer l’unité dans la diversité et mettre en œuvre ce concept merveilleux qui est la solidarité». Ainsi développer la diplomatie culturelle entre l’Europe et l’Afrique surtout à travers le cinéma s’avère indispensable pour l’épanouissement.

Parmi les films au programme on a : 3ème Noce de David Lambert,  Zéro Impunity de Nicolas Blies, Tambour battant de François-Christophe Marzal,  Pierre le chanceux de Bill August, La Villa de Robert Guediguian, Grigris de Mahamat-Saleh Haroun etc.

Le film africain ‘’L’œil  du Cyclone’’ du réalisateur Burkinabè Sékou Traoré a été le film inaugurale. Ce choix s’expliquerait selon le diplomate José Luis Sanchez Alegre, l’esprit qui sous-tend le brassage cultuel dans le partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique.

Il a été surtout rappelé aux cinéphiles au strict respect des mesures sanitaires pour stopper la propagation de la COVID 19.

Théodore ZOUNGRANA

ENCADRE

Sékou Traoré, réalisateur du film ‘’L’œil du Cyclone’’ : « Je remercie l’Union européenne d’avoir choisir l’œil du Cyclone’’ comme film inaugurale de la semaine européenne du cinéma à Ouagadougou.  C’est encore un autre tremplin pour moi pour la promotion du film. C’est un film que des gens ont déjà vu, mais pas dans un cadre convenable dans les normes internationales. Le film a été exploité seulement sur trois semaines au Burkina Faso. J’ai toujours évoqué le problème des salles de cinéma en Afrique et au Burkina.

M. Sékou Traoré, réalisateur

 Espérons que les choses iront mieux les années à venir. Le film ‘’L’œil du Cyclone’’ évoque la triste réalité des enfants soldats en Afrique. Aucun pays n’échappe à ce phénomène. En Afrique de l’ouest avec le Liberia, les guerres en Afrique centrale et plus récemment la crise sécuritaire au Sahel, nous font vivre cette triste réalité. A chaque fois qu’un film a l’occasion d’être projeté, c’est une promotion pour le réalisateur. Car l’écho que la presse fera de cette projection ouvre d’une manière ou d’une autre une promotion au réalisateur. Donc, je suis déjà comblé du choix de la projection de moi film à cette semaine européenne du cinéma ».

TZ

A la sortie de la projection inaugurale du film ‘’L’œil du Cyclone’’ le Chargé d’Affaires José Sanchez Alegre nous livre ses impressions.

M; Jose Luis Sanchez Alegre, chargé d’Affaire, Délégation Union européenne au Burkina Faso

Excellence, succinctement qu’elle est l’esprit qui sous-tend la tenue d’une semaine du cinéma européen au Burkina Faso ?

José Sanhez Alegre : En Europe, la culture est un élément essentiel. C’est une manière de se connaitre, d’échanger de mieux comprendre les problèmes. Donc au Burkina comme partout dans le monde, c’est la volonté de rapprocher les peuples pour pouvoir faire face aux défis du monde.

Le film inaugural était ‘’ L’œil du Cyclone’’ un film africain dont le réalisateur est Sékou Traoré (Burkinabè). Qu’est ce qui a guidé ce choix ?

José Sanhez Alegre : C’est juste pour engendrer un brassage de la culture européenne et africaine. Le film retrace une certaine réalité en Afrique concernant les enfants soldats, le problème de la justice. C’est un film que nous projetons dans un cadre agréable pour donner plus d’attraction au public et toucher aussi à la sensibilité des gens. C’est un choix. Au cours de la semaine vous aurez l’opportunité de voir des films européens plus amusant qui reflètent aussi la réalité.

Présentement les activités culturelles et le cinéma en particulier affronte des difficultés liées à la COVID19. Que peut faire l’Union européenne pour accompagner la relance de ce secteur en Afrique ?

José Sanhez Alegre : Nous avons toujours des petits et des grands projets pour accompagner les réalisateurs. Nous voulons toujours faire mieux dans la production et la distribution des films. Il faut souligner que l’Afrique et l’Europe tiennent à imposer ses marques dans ce monde compétitif du cinéma.

La COVID 19 est venue compliquer la situation. Car en Europe les salles sont fermées. Mais nous avons ici au Burkina une situation stable que nous devons profiter. Il y a des projets en cours, on est là pour aider, mais l’Union européenne ne peut pas tout faire car on a des ressources limitées et il y aussi d’autres priorités comme la culture et le cinéma que nous appuyons.

Propos recueillis par TZ

 

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