La Secrétaire générale, Mme Louise Mushikiwabo.

L’organisation internationale de la Francophonie vient de suspendre le Mali de toutes ses instances et réclame un retour à la démocratie et à l’ordre constitutionnel après le coup d’État du 18 août.

Fidèle à sa tradition, l’Organisation internationale de la Francophonie a annoncé, mardi 25 août, la suspension du Mali de toutes ses instances. L’organisation réclame « la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile » et la libération de toutes les personnalités détenues par la junte.

« Les membres du CPF [Conseil permanent de la Francophonie, Ndlr] ont décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la Francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie », a indiqué l’organisation réunie en visioconférence, sous la présidence de sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo.

Le communiqué de l’OIF précise qu’elle enverra dans les prochains jours une délégation de haut niveau au Mali.

Pas loin d’un coup d’épée dans l’eau, la sortie de l’OIF va à contre-courant du virage pragmatique opéré par la communauté internationale qui reconnaît désormais de facto l’autorité du Comité national de salut public (CNSP), à en juger par le ballet diplomatique des dernières heures.

Lundi, la junte a reçu les ambassadeurs de France et d’Algérie, ainsi que le commandant de la force Barkhane. Mardi, ce fut le tour des ambassadeurs des États-Unis et d’Italie et d’une délégation du G5 Sahel.

Si les pourparlers avec la Cedeao, conduits par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, ont pris fin lundi, sans accord sur les conditions de la transition que l’institution régionale souhaite limiter à un an, sous la direction d’une personnalité civile, l’institution ne dénie plus « toute forme de légitimité aux militaires putschistes ».

Pour rappel, l’OIF avait déjà suspendu le Mali de ses instances, après le putsch de 2012, orchestré par le capitaine Amadou Sanogo.

S.A / Agence Ecofin

 

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