L’information a été́ d’abord révélée par le site leFaso.net. Un rapport parlementaire présenté́ à huis clos, lundi 6 juillet 2020, propose le report d’un an des élections législatives de 2020 pour des raisons de sécurité, mais la présidentielle, elle, devrait se tenir cette année, dans ce même contexte national. Les législatives se tiendraient donc en 2021 si la situation sécuritaire le permet, selon la proposition des députés.

Joints par radio Oméga, des membres de l’administration parlementaire ont expliqué́ qu’il s’agissait là d’une proposition d’un rapport qui sanctionne la mission parlementaire dans des zones sensibles conduite par le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, présenté́ en huit clos, hier lundi 6 juillet 2020. Ledit rapport sera transmis au ministre en charge des relations avec le Parlement. Selon des participants à cette rencontre joints par Radio Oméga, les débats auraient été́ houleux sur le rapport qui indiquerait entre autres qu’ « à ce stade de la situation sécuritaire, 52 députés ne pourront pas prendre part aux élections ».

« Ce n’est qu’une proposition qui ressort du constat sécuritaire fait au cours de la tournée parlementaire. Il faut que ce que recommande le rapport revienne sous forme de proposition de loi conformément à l’article 81 de la Constitution pour qu’on puisse l’examiner en plénière et voter  » a indiqué à radio Oméga, un député́ de la majorité́. L’article 81 de la loi fondamentale stipule qu’ « en cas de force majeure ou de nécessité́ exprimée par le gouvernement et reconnue par le parlement à la majorité́ absolue des voix des membres composant le parlement, la durée de la législature peut être prorogée…Cette prorogation ne saurait dépasser une durée d’un an ».

La sécurité ou plutôt l’insécurité est donc la motivation de ce report.

« Ce n’est qu’une proposition d’un rapport présenté́. Il n’y a ni vote ni adoption sur cette proposition. La paix préoccupe plus les populations que les élections. Certaines ont dû fuir chez elles-mêmes sans rien apporter. Il nous faut travailler à ramener la paix avant d’aller aux élections  » a expliqué un député́ de l’opposition.

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, de l’Est, du Centre-Nord et du Sahel, le chef du parlement burkinabè̀ a initié́ courant juin, des rencontres régionales en vue de trouver des solutions à la crise sécuritaire et à la situation des déplacés internes.

Source : Oméga

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