Le secteur de l’énergie est en plein essor au Burkina Faso. C’est un domaine où la demande croit chaque année de plus de 13%. Afin de satisfaire les populations, le Gouvernement, tout en renforçant le réseau de transport et de distribution d’énergie électrique, a mis l’accent sur le mix énergétique, dont les coûts de production sont moins onéreux.

Au regard des nombreux avantages offerts, la promotion des énergies renouvelables notamment du solaire est devenue en l’espace de quelques années un leitmotiv. C’est une source d’énergie qui permet d’implémenter rapidement des unités de production et à des coûts très compétitifs pour l’Etat. La stratégie a porté ses fruits grâce aux efforts du Gouvernement burkinabè et à la vision du secteur de l’énergie, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). Ainsi en 2019, pour la première fois depuis plus de dix (10) ans, l’équilibre entre l’offre et la demande en électricité est enfin une réalité au Burkina Faso. Mieux, le secteur enregistre un excédent de 94 MW pour la pointe de 2020 notamment dans la nuit, entre 18h et 24h.

Des résultats probants au profit des populations  

La réalisation et la mise en œuvre de projets majeurs par le Ministère de l’Energie. Il s’agit de la mise en service de la ligne électrique d’interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou dont l’offre a d’abord été de 50 MW en 2019 puis de 150 MW en prévision pour cette année. Le niveau d’importation d’énergie à partir de la Côte d’Ivoire également s’est amélioré en atteignant parfois 100 MW en 2019, à la faveur des retombées du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) Burkina Faso-Côte d’Ivoire. L’installation temporaire d’une centrale thermique de 50MW, dont la mise en service est intervenue en juin 2019, a aussi apporté un nouveau souffle à la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), de même que la production de la centrale solaire de 33 MWc de Zagtouli. A cela, on peut rajouter la réhabilitation de certains groupes électriques.

Parmi les stratégies déployées par le département en charge de l’Energie et ses démembrements, pour satisfaire la demande en électricité, figurent également des projets d’efficacité énergétique. On retient ainsi la distribution gratuite de 1 500 000 lampes basses consommation aux ménages qui a permis de réaliser des économies d’énergie correspondant à l’économie de la construction d’une centrale thermique de 22 MW. Dans cette dynamique de promotion de l’efficacité énergétique et de l’utilisation rationnelle de l’électricité, le ministère a aussi opéré en 2019, le remplacement progressif de l’éclairage public, dans les grandes villes dont Ouagadougou et Bobo- Dioulasso. Les lampadaires énergétivores ont été remplacés également par des éclairages LED et des lampadaires solaires économiques. On n’oublie pas le « projet back up » solaire grâce auquel près de 850 ménages et PMI/PME ont bénéficié des installations solaires en 2019, et à ce jour plus de 3 000 ménages sont entrain de bénéficier de l’installation de kits solaires SHS2 issus de ce projet. L’utilisation de la source d’énergie solaire par tous ces usagers a permis de réduire également les charges de pointe de la SONABEL. Et ce, grâce aux mesures sociales de Son Excellence Monsieur le Président du Faso en lien avec la situation sanitaire de la maladie à coronavirus (COVID-19) qui sévit actuellement dans le pays. L’utilisation de la source d’énergie solaire par tous ces usagers a permis de réduire également les charges de pointe de la SONABEL.

L’équilibre entre l’offre et la demande amorcé en 2019 est maintenue en cette année 2020 permettant un passage en douceur de la pointe.

La continuité dans la satisfaction de la population

Conscient que ses efforts impactent sur les populations et en général sur l’économie nationale, le Ministère de l’Energie et ses démembrements comptent redoubler d’efforts afin de relever les défis de la fourniture et de l’accessibilité de l’énergie. En cela, la SONABEL a été instruit de maintenir l’important apport du Ghana dont le programme d’exportation est passé de 50 MW à 100 MW dans la journée et de 50 MW à plus de 140 MW dans la nuit. Aussi, avec la disponibilité des 50 MW de la centrale thermique de Aggreko, la prochaine mise en service de la centrale thermique de 7,5 MW de Fada et des 50 MW supplémentaires de la centrale thermique de Kossodo, ainsi que la mise en service probable de la centrale solaire de 30 MWac de Pâ pour la fin de l’année 2020, l’offre d’électricité est assurée.

Fort de ces acquis, le Département avec l’accompagnement constant du Gouvernement travaille à mieux garantir la sécurité énergétique en ayant une « réserve froide » minimum, capable de compenser les pertes éventuelles des lignes d’interconnections qui sont longues de 1 000 kms et soumises aux aléas climatiques.

Ministère de l’Energie

 

 

 

 

 

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