Le quatre ministres de la cour royale lors de la conférence de presse

Accusés d’avoir nommé un second chef du Nungu, quatre ministres de la chefferie de Fada expliquent leurs choix. Ils l’ont fait savoir ce mardi 12 mai 2020, au cours d’une conférence de presse tenue au secteur 9 de la ville de Fada N’Gourma.

Les deux protagonistes au trône (gauche à droite) : Mindiediba THIOMBIANO et Mohamed THIOMBIANO

Kodali (chef des bouchers), Tankpabado (chef palefrenier), Madali (chef du culte musulman) et Tambado (chef d’écuries royales) étaient les conférenciers du jour. Ils étaient accompagnés du chef mossi de Fada et de plusieurs jeunes.

Tous notables à la cours royale de Fada, ils sont accusés d’avoir pris parti pour un des prétendants au trône, en nommant un second chef, Mohamed THIOBIANO ce 10 mai 2020.

En effet, la succession au trône du Nungu continue de faire des gorges chaudes. Selon eux, il n’existe que deux familles princières qui sont les antichambres de fada, là où la royauté passe; seuls les membres de ces familles peuvent prétendre à la chefferie traditionnelle sur les 11 grandes familles princières.

La raison est que selon certaines règles coutumières, « ne peut prétendre à la chefferie que si son père, son grand père ou son arrière-grand-père a été chef. ». Ils affirment n’avoir pas été impliqués dans le processus de désignation du roi.

Selon les conférenciers, Mindiediba THIOMBIANO intronisé dans la nuit du 7 au 8 mai 2020, ne peut être roi puisqu’il ne respecte pas cette règle. C’est face à cet imposture, que des princes sont venus les voir afin qu’ils désignent un autre chef qui réponde à la règle.

De même, selon les conférenciers, sept des huit ministres sont dans le camp du second roi. Ils accusent donc le Diebado (Premier ministre ou chef de la cour royale) de manigance afin d’imposer Mindiediba THIOMNIANO comme roi.

Les quatre ministres estiment que Mohamed est le 32ème roi et que son rituel suit son cours en attendant sa sortie pour le 18 mai prochain. Ce dernier est contesté par une partie des familles princières qui se disent tous légitimes pour prétendre au trône du Nungu sans exception. Depuis lors, les rivalités entre les deux camps ne font que s’exacerber et l’on se regarde en chiens de faïence, chaque camp croyant avoir la légitimité pour occuper le trône.

Face à des journalistes, les notables disent s’être mêlé pour sauver la tradition et savent que « le gulmu n’a jamais connu deux roi ».

Pour eux, tout ceci n’est que l’œuvre de personnes de mauvaise foi qui veulent utiliser l’argent pour atteindre leur objectif. Toutefois, ils n’ont pas manqué de prier les différents protagonistes à la retenue afin d’éviter que le pire n’arrive.

GI

 

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