Une vue de la ville desserte à Bogandé

 Des commerçants et des artisans de Bogandé (Est) ont lancé mercredi, une opération ville morte de 48h, pour exiger la libération du chef des groupes d’auto-défenses Kolgweogo de Boulsa, Boureima Nadbanka, interpellé le 24 décembre 2019 dans le cadre du meurtrier dossier de Yirgou.

Des rues presque désertes, des boutiques et hangars fermés, les portes du marché central closes : c’est le constat que l’on pouvait faire en cette matinée du mercredi 8 janvier 2020 dans la ville de Bogandé.

De sources concordantes, ce mouvement est à l’actif des commerçants et des artisans de la ville de Bogandé qui manifestent leur solidarité au chef des groupes d’auto-défenses de Boulsa, El Hadj Boureima Nadbanka, interpellé le 24 décembre dernier dans le cadre du dossier de Yirgou.

En effet, cette opération « journées ville morte » entamée ce mercredi 8 janvier prendra fin le jeudi 9 janvier 2020. En attendant, toute la ville de Bogandé reste paralysée.

L’interpellation de M. Nadbanka a provoqué du 25 au 27 décembre 2019, des marches de protestation à Boulsa (Centre-nord) et un blocage de la route nationale Ouaga-Fada N’Gourma, rompu par la police au gaz lacrymogène.

En début 2019, plusieurs dizaines de Peulh ont été tués à Yirgou (Centre-nord), en représailles à une attaque terroriste qui a coûté la vie à sept Mossi dont un influent chef coutumier.

La communauté Peulh a été accusée d’avoir abrité les assaillants tandis qu’on reproche au groupe d’auto-défense Koglweogo de Boulsa, d’avoir organisé les représailles.

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) prévoit un sit-in vendredi prochain devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou pour dénoncer la lenteur de la justice dans l’élucidation des deux drames.

OAYT / AIB

 

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