Les animateurs de la conférence de presse du SYNATCOM-B. de gauche à droite El Hadj Moussa Kaboré, Secrétaire administratif, M. Roch Donatien Nagalo, Secrétaire général, M. Félix Benoît Nana, Secrétaire aux relations extérieures

En réplique à la conférence de presse animée par le Regroupement des commerçants du Kadiogo (RCK), le bureau du Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNATCOM-B) a tenu à clarifier l’opinion nationale sur la réalité des faits. Ainsi à travers une conférence de presse animée le 06 décembre 2019 au siège du syndicat à Ouagadougou, par le Secrétaire général Roc Donatien Nagalo entouré de El Hadj Moussa Kaboré, Secrétaire administratif et de M. Félix Benoît Nana Secrétaire aux relations extérieures, l’éclairage a été donné aux hommes de médias

Les journalistes cameramen à l’œuvre

La sortie médiatique du RCK avait laissé bien de membres perplexes. Aussi dès l’annonce de la conférence de presse du SYNATCOM-B, des centaines de membres sont venus pour entendre la direction du SYNATCOM-B s’exprime sur cette supposée crise qui l’oppose au RCK. Responsables associatives de femmes, de jeunes et de coutumiers membres du SYNATCOM-B étaient tous présents.

Dans son allocution, le Secrétaire général du SYNATCOM-B a situé leur conférence de presse comme une réponse du berger à la bergère à certains individus qui se réclament du SYNATCOM-B selon ses propos.

Le staff du SYNATCOM-B n’a pas trouvé utile de revenir point sur point les propos tenus par les accusateurs, mais seulement à soulever selon eux, l’ignorance et la  méconnaissance des textes fondamentaux qui régissent le fonctionnement du SYNATCOM-B qui ont été d’ailleurs validés par l’ensemble des structures des 13 régions du Burkina.

Ainsi donc, il est à retenir que : «  le syndicat est une structure de développement et son seul but est de protéger les intérêts moraux et matériels de ses membres. »

Néanmoins dans l’optique de mieux accompagner ses membres, le syndicat a mis en place trois outils de développement à savoir : le Réseau Société de coopérative et de solidarité commerciale (SOCSOCOM), les Centrales d’achats et la Brigade Citoyenne de Veille et de Contrôle Anti-Fraude (BVCAF).

Toutes ses trois structures ont pour objectif non seulement de s’entraider entre les membres, mais de mieux organiser la gestion, la vente, et surtout de lutter contre la concurrence déloyale qui inhibe la prospérité de l’activité économique dans son ensemble.

Malheureusement, selon les conférenciers l’esprit de solidarité et d’entraide de la coopérative a été mal interprété par certains qui confondaient la coopérative à une banque commerciale. Et le Secrétaire générale du SYNATCOMB, M Roch Donatien Nagalo d’apporter cette précision : « Cette coopérative n’est pas une banque, ni une caisse pour octroyer des prêts à des membres, mais une alternative a été trouvée avec les IMF afin de les accompagner. C’est cette forme d’accompagnement que nous avons nommés Fonds de solidarité. »

A cet effet, comme bilan en 2018, il ressort que  sur environ 1000 dossiers présentés, 400 membres à travers le Burkina ont été financés. De même en 2019, 446 personnes ont également introduit des dossiers de crédits auprès des IMF pour un financement d’un montant de 302.465.000 fcfa. Plus de 20.000 producteurs ont également bénéficié courant 2019 d’un accompagnement par la coopérative en intrants.

L’accompagnement des membres est multiforme si bien que d’autres bénéficient de renforcement de capacité dans leurs domaines d’activités, des conseils, d’assistance de recherche de partenaires etc.

En somme selon les conférenciers les allégations tenues par le soi-disant RCK n’entacheront absolument pas la confiance des membres du SYNATCOM-B, ni la poursuite des activités du syndicat au profit de ses membres éclairés qui cultivent la volonté de réussir honnêtement dans leurs secteurs d’activés.

TZ

Encadré

  1. Roch Donatien Nagalo, Secrétaire général du SYNATCOM-B : «L’accompagnement du SYNATCOM-B à ses membres ne se focalise pas exclusivement sur le financement. Il y a plusieurs aspects qui sont pris en compte. A savoir : la formation, l’appui conseil, la recherche de partenariat, la stratégie de vente, l’organisation et la gestion dans toute activité etc. Par exemple nous avons mis sur pied des centrales d’achats pour assainir les affaires. Parce que quand on n’est pas bien formé, même si on bénéficie de financement cela peut ne pas vous être profitable. L’essentiel n’est pas seulement de produire ou de commander un stock important de produits mais surtout de trouver le circuit fiable pour écouler ces produits. C’est pourquoi nous nous attelons à l’organisation et à la structuration à travers les centrales d’achats. Nous avons aussi mis en place une brigade de veille citoyenne pour lutter contre la concurrence déloyale qui pénalise les honnêtes commerçants et particulièrement protéger les petits commerçants. Donc, ce n’est pas l’accompagnement financier qui est notre premier rôle, mais informer nos camarades sur les enjeux des différents secteurs d’activité. Que tous ceux qui n’ont pas encore compris l’esprit de la coopérative viennent s’informer et s’impliquer dans la même dynamique afin que nous puissions assainir le secteur de l’activité commerciale. En ce qui nous concerne nous sommes engagés pour réussir l’esprit de départ qui nous anime. Beaucoup de nos membres ont déjà bénéficié d’accompagnement, mais nous n’avons pas les moyens pour satisfaire tout le monde. Toutefois nous gardons à l’esprit de témoigner notre solidarité envers tous nos membres».

Malgr-Naaba, Président de l’Association Teeg-taaba « Nous n’avons pas de reproches particuliers à l’encontre du SYNATCOM-B. Dans notre Association tous ceux qui ont sollicité le prêt ont été bénéficiaire. Il faut dire aussi qu’en la matière il y a une certaine crédibilité qu’il faut prouver dans l’exercice de sa propre activité commerciale. Si bien qu’une soixantaine de membres de notre Association ont bénéficié de prêts variant entre 200.000fcfa à  1.000.000fcfa. Cela a été bénéfique à beaucoup de personnes car venu au bon moment pour maintenir le dynamisme de leurs activités. Comme vous le savez, l’activité économique est dans son ensemble morose et l’accompagnement du SYNATCOM-B à ses membres à cette période ne peut-être que salutaire. Mais il y a lieu de signaler également que l’octroi des prêts c’est un risque car d’autres n’arrivent pas à honorer leur engagement. Seulement avec la solidarité qui accompagne l’esprit des prêts, le syndicat fait l’effort pour comprendre et travaille toujours à combler les insuffisances. Par exemple dans notre Association Teeg-Taaba c’est 95% du prêt octroyé qui a été remboursé. Donc, j’exhorte les uns et les autres à la patience, à la discipline afin que nous puissions continuer dans l’esprit de solidarité et d’entraide du SYNATCOM-B qui nous appui et accompagne énormément. Qu’on ne se leurre pas. C’est dans l’union qu’on retrouve toujours l’intérêt particulier ».

Mme Rasmata Kaboré, Présidente de l’Association BENKADI : « L’Association BENKADI est membre du SYNATCOM-B. Nous avons tous déjà bénéficié des prêts. Car Association a bénéficié premièrement de 10 millions Fcfa et cela nous a permis de faire des prêts à nos membres. Après avoir fini de solder le prêt, le SYNATCOM-B nous a encore accordé un autre prêt de 15 millions Fcfa, que nos membres ont encore bénéficié. En ce qui nous concerne la satisfaction est totale et nous saluons l’initiative du projet du SYNATCOM-B, car nous remboursons avec un taux d’intérêt dérisoire. Cela a permis nos membres de booster leurs activités commerciales (ventes de pagnes, de plats, des chaussures, la restauration, etc.). Chacune de nos membres a vu son commerce prendre un coup d’envol avec l’accompagnement du SYNATCOM-B »

Propos recueilli par TZ

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