Selon un rapport publié le 18 septembre 2019, les programmes soutenus par le Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ont sauvé 32 millions de vies.

Le Rapport 2019 sur les résultats fait état de progrès considérables réalisés contre certaines des plus grandes difficultés rencontrées dans la lutte contre les trois maladies, tout en soulignant de nouvelles menaces. Le rapport contient les résultats clés obtenus dans les pays où le Fonds mondial investit :

  • 18,9 millions de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH ;
  • 719 000 mères séropositives ont reçu un traitement pour rester en vie et pour prévenir la transmission du virus à leurs nourrissons ;
  • 5,3 millions de personnes testées et traitées pour une tuberculose ;
  • 131 millions de moustiquaires distribuées afin de protéger les familles du paludisme.

« La lecture du rapport sur les résultats de cette année fait clairement apparaître les raisons pour lesquelles nous devons accélérer le mouvement contre le VIH, la tuberculose et le paludisme », explique Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Nous avons réalisé des progrès extraordinaires, mais nous sommes encore confrontés à des défis colossaux que nous devons surmonter pour atteindre la cible de l’Objectif de développement durable n° 3 d’en finir avec les épidémies. »

Le Rapport 2019 sur les résultats met en exergue les progrès importants qui ont été réalisés sur plusieurs fronts en 2018.

Afin de permettre l’accès vital au traitement antirétroviral à un plus grand nombre de personnes, la stratégie du Fonds mondial en matière d’orientation des marchés a entraîné d’immenses économies sur les antirétroviraux, notamment les accords-cadres pluriannuels avec des fournisseurs de médicaments anti-VIH, grâce auxquels il sera possible d’économiser 324 millions de dollars US d’ici la fin de 2021, tandis que plus de quatre millions de personnes auront la garantie de recevoir des médicaments essentiels.

De façon à lutter contre les inégalités de genre qui font que les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne courent deux fois plus de risques d’être séropositives que leurs homologues masculins, le Fonds mondial a quintuplé ses investissements.

Pour remédier au problème des personnes « manquantes » atteintes de tuberculose – celles qui ne sont ni diagnostiquées, ni déclarées, ni prises en charge et qui peuvent continuer de transmettre la maladie – l’initiative à effet catalyseur du Fonds mondial a permis de trouver 920 000 patients tuberculeux supplémentaires par rapport à 2015.

Afin de combattre la résistance grandissante aux insecticides, le Fonds mondial a réalisé des essais pilotes avec de nouvelles moustiquaires. De plus, en réponse à la menace grandissante de la résistance aux médicaments dans la région du Grand Mékong, il a lancé la deuxième phase de l’initiative régionale de lutte contre la résistance à l’artémisinine (RAI), sa plus importante subvention régionale, afin d’y accélérer l’éradication du paludisme.

En vue de rendre les programmes de santé pérennes et d’améliorer l’accès à des soins de santé de qualité, la politique de cofinancement du Fonds mondial a permis de catalyser 8,9 milliards de dollars US supplémentaires d’investissements nationaux dans la santé au cours de la période 2017/2019, dont un milliard de dollars US a été investi pour aider à construire des systèmes résistants et pérennes pour la santé.

Même si le partenariat du Fonds mondial continue d’avoir un impact considérable, il ressort également de ce rapport que les nouvelles menaces, y compris la résistance aux médicaments et aux insecticides, de même que la stagnation des financements, ont écarté le monde de la trajectoire qui nous permettrait d’atteindre la cible de l’Objectif de développement durable d’en finir avec les épidémies d’ici 2030.

Le Rapport 2019 sur les résultats est publié seulement trois semaines avant que le Président français Emmanuel Macron accueille à Lyon la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, les 9 et 10 octobre. Ce dernier cherche à recueillir au moins 14 milliards de dollars US pour les trois prochaines années, afin d’aider à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié les taux de mortalité liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme et à construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023.

Les résultats présentés dans le rapport de cette année sont le fruit des efforts déployés par un large éventail d’acteurs qui composent le partenariat du Fonds mondial, notamment les gouvernements maîtres d’œuvre, les organismes multilatéraux, les partenaires bilatéraux, les groupes de la société civile, les personnes touchées par les maladies et le secteur privé.

« En dépit de nos formidables avancées, les difficultés auxquelles nous devons encore faire face nécessitent une collaboration et une coordination encore plus importantes si nous voulons atteindre à la cible de l’ODD n° 3 d’en finir avec les épidémies d’ici 2030 », indique Peter Sands. « Rien de cela ne sera le fait du seul Fonds mondial, c’est en collaborant que nous y parviendrons. »

Source : Doc. Fonds mondial

Encadré

À propos du Fonds mondial : Le Fonds mondial est un partenariat conçu pour éliminer plus rapidement les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme. Associant les autorités publiques, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial collecte et investit près de 4 milliards de dollars US par an à l’appui de programmes dirigés par des spécialistes locaux dans plus de 100 pays. En remettant en cause les obstacles et en adoptant des démarches novatrices, nous œuvrons ensemble à aider plus efficacement les personnes touchées par les maladies.

 

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