Les travaux de la 8eme édition du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont pris fin ce soir avec la Conférence au Sommet des Chefs d’État des deux pays. Cette cérémonie a consacré la signature de nouveaux accords dans les domaines des frontières, des mines et géologie, de la protection des enfants mais également l’adoption d’un nouveau format qui doit entrer en vigueur après la tenue du prochain TAC à Yamoussoukro en juillet 2020.Après six jours de concertation entre Burkinabè et Ivoiriens, la 8eme édition du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) a refermé ses portes ce mercredi 31 juillet 2019. Cette session aura accordé un point d’honneur à des thématiques stratégiques et prioritaires axées sur des questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, de migration, de coopération transfrontalière, de coopération dans le domaine des mines, de coopération en matière d’énergie et de coopération dans le domaine des transports.

Concernant la question sécuritaire, la Conférence s’est félicitée de la mise en œuvre satisfaisante du Mémorandum d’Entente sur la Coopération des services de sécurité des deux pays signé à Ouagadougou le 18 juillet 2017, tout en appelant au renforcement et à la mutualisation des efforts en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme.
En ce qui concerne la lutte contre la traite des enfants, les Parties se sont félicité des mesures législatives et règlementaires prises et des actions menées de part et d’autre pour réduire ce fléau. L’engagement a été pris de renforcer les dispositifs nationaux de surveillance et de vigilance sur la traite et les pires formes de travail des enfants et de coopérer pour démanteler les réseaux de trafiquants, poursuivre et punir les auteurs et les complices.

Concernant la situation des ex-occupants du Mont Péko, la Conférence a réitéré l’impérieuse nécessité de régler définitivement cette question.

A cet égard, les Chefs d’État ont instruit les Ministres concernés à l’effet de prendre des mesures diligentes pour parvenir aux objectifs fixés.

Dans le domaine des mines, les Chefs d’État ont inscrit la lutte contre l’exploitation clandestine des mines à petite échelle comme une priorité en raison de ses impacts négatifs croissants, notamment sur la santé, l’environnement et l’économie agricole.

Ils ont convenu de circonscrire ce fléau à travers l’adoption de cadres juridique et institutionnel appropriés et la mise en œuvre d’actions vigoureuses.

Dans le domaine de la coopération énergétique, les Chefs d’État ont noté une baisse de la fourniture d’énergie électrique de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, avec une puissance moyenne de 63 MW entre janvier et juin 2019.

Ils ont réaffirmé leur engagement d’augmenter cette puissance au-delà de l’objectif de 90 MW, afin de satisfaire également la demande du secteur minier.

Pour ce qui est de la Réhabilitation du Chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, ils ont réaffirmé leur volonté de permettre le démarrage immédiat des travaux. Ils ont, par conséquent instruit les Ministres en charge des Transports à adresser une lettre, dans les meilleurs délais, à SITARAIL pour répondre aux préoccupations soulevées par ladite société.

Au terme des travaux, trois (03) accords ont été signés dans les domaines des frontières, des mines et géologie et dans le domaine de la protection des enfants.
Par ailleurs, les Chefs d’État se sont réjouis de la signature de huit autres accords en marge des travaux du Conseil Conjoint de Gouvernements.
Ils ont également adopté des dispositions visant l’optimisation du cadre de mise en œuvre et de suivi du TAC de même que la périodicité des rencontres des organes statutaires. Ainsi, la Conférence au Sommet des Chefs d’État se tiendra chaque deux (2) ans et la réunion du Comité de supervision annuellement, précédée de la réunion du Comité conjoint de suivi et d’Évaluation.
Toutes ces mesures devraient entrer en vigueur après la tenue de la Conférence au Sommet du TAC à Yamoussoukro en juillet 2020.
Deux personnalités ont été distinguées au cours de cette Conférence au Sommet.
Il s’agit du Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon COULIBALY, élevé à la Dignité de Grand-officier de l’Étalon, et du Ministre ivoirien de la Défense, Ahmed BAKAYOKO, fait Commandeur de l’Ordre de l’Étalon.
Selon le Président Roch Marc Christian KABORE, le TAC 8 a été « un franc succès ».

De ce fait, il a traduit ses félicitations à l’ensemble des acteurs pour l’esprit de fraternité, de solidarité et de convivialité qui a marqué le bon déroulement des travaux.

« Tous ces résultats engrangés sont à mettre à l’actif de l‘excellence de notre coopération. Nous devons engager davantage nos deux Gouvernements à rechercher des solutions idoines aux préoccupations de nos populations à travers la mise en œuvre de nos projets intégrateurs », a-t-il laissé entendre.

Pour son homologue ivoirien, la coopération ivoiro-burkinabè « se porte à merveille » et les « résultats enregistrés témoignent d’une volonté commune de rendre cette coopération encore plus dynamique et mutuellement bénéfique».

Reconnaissant qu’il reste d’importants défis à accomplir dans bien des domaines, Alassane OUATTARA a invité les Gouvernements respectifs à redoubler d’effort en vue de traduire en réalisations concrètes, les décisions et les recommandations prises lors des Sommets, avec pour objectifs l’éradication de la pauvreté et le développement durable au bénéfice des populations ivoiriennes et burkinabè.

PM

 

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