L’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso (AGETIB) a annoncé hier mardi, que plus de 800 millions de FCFA seront consacrés à la rémunération des employés locaux qui seront engagés dans la réalisation d’ouvrages d’assainissement à Manga, à Dédougou et à Tenkodogo, pour un coût total d’un milliard de FCFA.

Le gouvernement du Burkina Faso, accompagné de son partenaire Suisse et de la Banque mondiale, ambitionne d’améliorer conséquemment les conditions de vie et d’hygiène des populations urbaines à travers la mise en œuvre du Projet de Transport et de Développement des Infrastructures urbaines (PTDIU).

Une des sous-composantes dudit projet est l’aménagement de douze kilomètres de canaux d’assainissement pluvial dans les villes de Manga, Dédougou et Tenkodogo, soit quatre kilomètres de linéaire dans chaque localité, financé à hauteur d’un milliard de FCFA exclusivement par la Coopération suisse.

Après la validation du Rapport préliminaire puis du rapport Avant-projet sommaire (APS), les membres du comité de suivi et d’évaluation se sont réunis à Manga, pour l’examen des rapports provisoires des études d’Avant-projet détaillé (APD) et des Dossiers d’appel d’offres (DAO) élaborés par le groupement de bureaux SAFI/DEC-Ltd.

L’initiative de cette rencontre, tenue le mardi 27 août 2019, est de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina Faso (AGETIB) qui a été mandatée en cela par le Secrétariat permanent du Programme sectoriel des transports (SP-PST).

Les éléments constitutifs des différents rapports des études APD et DAO soumis à l’appréciation du panel d’experts invités à l’atelier de Manga, sont entre autres, le choix définitif d’aménagement, le linéaire final retenu, les sections des canaux retenues, le nombre d’ouvrages de franchissement, le coût des ouvrages, la disponibilité des matériaux, les impacts environnementaux et les indications sur disponibilité de la main d’œuvre locale.

Au terme des échanges, les rapports ont reçu l’avis de non objection des participants pour leur restitution à l’AGETIB sous réserve de la prise en compte des observations.

Miser sur la main d’œuvre locale

Le directeur général de l’AGETIB, Mathieu Lompo a expliqué que l’approbation des experts qui permettra d’élaborer le rapport définitif de l’étude APD, marque un tournant décisif dans le déroulement des études relatives au projet.

Le directeur général de l’AGETIB M. Mathieu Lompo

Elle est la dernière étape, a- t-il dit, qui précède la phase de la production du dossier d’appel d’offres pour la réalisation effective des infrastructures.

Abordant l’exécution des travaux prévus, en principe, de novembre 2019 à avril 2020, le directeur général de l’AGETIB a confié que le choix a été porté sur la «méthode de Haute intensité de main d’œuvre (HIMO)» en raison de ses multiples avantages socioéconomiques.

«La méthode HIMO qui consiste à travailler avec les Petites et moyennes entreprises (PME) développe l’emploi et l’expertise au niveau local», a-t-il argumenté, ajoutant que pour la mise en œuvre du projet, la rémunération des employés locaux dans les trois villes retenues s’élèvera à plus de 800 millions de FCFA.

Le maire de Manga, Jérôme Rouamba, s’est également montré admiratif de l’approche HIMO qui va permette, a-t-il dit, «la prise en compte des besoins des groupes vulnérables notamment les femmes et les jeunes, en se basant sur l’équité dans l’accès aux travaux et dans la rémunération».

Aussi, il s’est réjoui de voir sa commune sélectionnée parmi les «localités bénéficiaires qui pourront booster leur économie locale grâce au projet ».

Se félicitant, lui aussi, de l’opportunité offerte aux villes de Manga, Dédougou et Tenkodogo, de pouvoir bénéficier d’infrastructures de drainage d’eau tout en valorisant la main d’œuvre locale, le secrétaire permanent du PST, Daouda Diabaté a salué l’initiative du gouvernement et de ses partenaires.

Toutefois, il a   appelé les parties prenantes à respecter le chronogramme établi pour le déroulement des travaux. Cela est une urgence, a-t-il soutenu, au regard de la contrainte liée au délai d’expiration du financement de la Coopération Suisse, fixé en fin 2020.

Mamady ZANGO / AIB

 

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