Le député Tahirou Barry, officiellement candidat à l"élection présidentielle de 2020

Les élections présidentielles de 2020 s’approchent et les candidats se font découvrir aussi au jour le jour. Ainsi hier14 avril 2019, à l’Hôtel Pacific de Ouagadougou, devant des journalistes et de nombreux invités, le député Tahirou Barry a répondu solennellement aux multiples sollicitations d’une coalition d’associations et de partis politiques dont le MCR, pour redonner au Burkina Faso l’espoir de l’émergence. Nous vous proposons l’intégralité de de son discours de candidature.

Chers camarades, Chers invités, Chers journalistes

En ces instants solennels, je ne saurais m’exprimer sans avoir une très grande pensée pour toutes les victimes du terrorisme et des représailles communautaires et coutumières dans notre pays. Je voudrais saluer l’engagement et le sacrifice de nos forces de défense et de sécurité dans la protection de notre patrie et leur réitéré nos vœux de succès éclatant dans leur noble et sacrée mission. En la mémoire de toutes les victimes, je voudrais demander une minute de silence.

 Chers camarades, Chers journalistes

Le 27 janvier 2019, le MCR et plusieurs mouvements associatifs et politiques ont bien voulu m’inviter à me porter candidat pour l’élection présidentielle de 2020.

J’ai reçu cette invitation avec beaucoup d’émotions et d’humilité. Je mesure l’honneur qui m’a été fait et la gravité d’une telle interpellation. A toutes ces personnes et cette jeune et dynamique équipe du président Carlos TOE qui m’ont accordé cette confiance d’une très grande richesse, je leur dis infiniment merci.

Chers camarades, Chers journalistes

J’ai beaucoup réfléchi sur la portée de mon engagement. J’ai profondément médité sur la situation actuelle et le devenir de notre mère patrie. Au fond de ma solitude et dans la profondeur de la nuit, je me suis posé d’innombrables questions. Oui, j’ai toujours été face à des équations à traiter car l’élection présidentielle est une redoutable épreuve de vérité et de sacrifices.

J’ai consulté ma famille et plus d’une centaine de leaders, sages et personnes ressources à qui j’exprime toute ma reconnaissance pour leurs disponibilités et les précieux conseils qu’ils ont bien voulu me prodiguer.

Je suis arrivé à une conclusion : mon pays est malade et a besoin de l’assistance de tous ses enfants à des degrés d’engagements divers.

Doit-on fermer les yeux quand on est témoin des gémissements quotidiens d’un peuple rongé par la peur de l’avenir, la fissure béante dans sa cohésion légendaire, la souffrance et le désespoir ?

Doit-on boucher les oreilles quand on entend le souffle d’une jeunesse blessée, tourmentée et moralement ravagée par la généralisation du chômage ?

Face à une gouvernance qui a manifestement décidé de ne rien entendre, de ne rien voir, de ne rien dire et de ne rien faire, nous aurons tort de rester impassible et amorphe. Notre passivité ne sera rien d’autres qu’une forme de lâcheté et de culpabilité.

A cette sollicitation de ces vaillants jeunes, je n’ai ni le droit de me dérober ni d’hésiter. C’est pourquoi, j’ai décidé librement et solennellement de relever ce défi qui m’a été proposé en acceptant de me porter candidat à l’élection présidentielle prochaine de ma patrie.

Chers camarades, Chers journalistes

Permettez-moi de le confier en toute franchise. Si j’accepte d’aller à la conquête de la présidence de mon pays, c’est au nom de ma génération, une jeunesse valeureuse qui souffre mais qui espère et aspire au bonheur dans un pays réconcilié avec lui-même et ses valeurs.

Cette mission à la fois noble et lourde doit m’engager à exprimer nos convictions, notre volonté, nos attentes.

Je voudrais déclarer ici que cette candidature sera placée sous le signe d’un grand combat contre trois grands maux qui handicapent notre avenir commun :

  • Le combat contre le terrorisme et l’érosion profonde de notre cohésion sociale ;
  • Le combat contre la paupérisation accélérée de nos vaillantes populations et particulièrement les femmes ;
  • Le combat contre le chômage endémique qui tue à petit feu nos braves jeunes des villes et des campagnes

A cet effet, je publierai dans quelques mois, le contrat que je proposerai au peuple au cours de la cérémonie officielle d’investiture.

Au regard de ces grands défis à relever, cela nécessitera le rassemblement de tous les patriotes adhérents à ces engagements d’une grande portée pour notre nation. C’est pourquoi, je voudrais que ma candidature transcende les considérations partisanes pour être portée par une coalition encore plus forte et crédible de partis et mouvements associatifs soucieux du devenir radieux de notre patrie. Je continuerai donc à mettre toute mon énergie dans cette démarche jusqu’au jour des élections.

Chers camarades, Chers journalistes

Pour réussir, nous n’avons pas un bâton magique. Nous n’avons que nos convictions, notre foi et la volonté de ceux qui ont bâti, dans le dénuement depuis plus de 4500 ans, les pyramides colossales d’Egypte, symbole de toutes les techniques architecturales, construction de tous les records figurant parmi les sept merveilles du monde. C’est par la volonté que nous relèverons cet immense défi si telle est notre décision inébranlable.

Chers camarades, Chers journalistes

Je sais que les forces obscures fabriquées dans de sombres laboratoires politiques multiplieront davantage leurs entreprises d’intoxications, d’intimidation, d’injures, de mensonges et de manœuvres grotesques. Nous en avons pleinement conscience mais si Dieu le veut, rien n’entamera notre marche vers le sursaut salvateur et le salut national.

Chers camarades, Chers journalistes

Je ne peux terminer la présente déclaration sans rendre un vibrant hommage à celui qui m’a enseigné et guidé mes pas encore hésitants dans l’arène impitoyable de la politique depuis le mois d’octobre 1999. A ce grand éducateur hors pair, à ce père, Laurent K. BADO, je lui exprime toute ma reconnaissance et lui réitère toutes mes excuses publiques pour mes actions et omissions qui lui ont causé du tort.

Mes excuses publiques sont également adressées à tous ceux qui se sont sentis offensés durant mes vingt ans d’engagement politique. Je n’ai jamais eu l’intention de nuire dans ma démarche. Je me suis toujours évertué à dire et à faire ce que je pense de bonne foi car j’ai toujours la conviction que c’est dans la franchise, la vérité et l’amour de la patrie qu’on réussira à bâtir une nation puissante en ordre moral, économique et social.

Que Dieu vous bénisse. Que Dieu protège le Faso !

Je vous remercie.

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