Le ministre de la Santé Dr. Nicolas Méda (micro) arrière plan le SP/ CNLS-IST Dr. Didier Bakouan

A l’instar de tous les pays du monde, le Burkina a célèbre le 1er décembre 2018, la journée mondial de lutte contre le Sida (JMS) 2018 sur le thème : <<Face au VIH connaître son statut sérologique est un atout>>. Une célébration qui a également donné lieu a un regard rétrospectif sur les 30 ans de commémoration mondiale et 20 ans de célébration tournante au Burkina Faso à travers une conférence nationale qui a eu lieu dans la salle de conférence du Secrétariat permanent du conseil national lutte contre le Sida et les IST ( SP/CNLS-IST). La cérémonie a été présidée par le ministre de la santé Dr. Nicolas Meda qui représentait le Chef de l’État Roch Marc Christian Kabore, en présence du directeur pays de l’ONUSIDA Dr. Job Sagbohan, du Secrétaire permanent du CNLS-IST, Dr. Didier Romuald Bakouan, et de plusieurs autorités politiques, administratives, coutumières et d’un grand public.

Une vue des participants au panel

Au-delà de la préoccupation mondiale, nation ale et collective, la bataille contre le VIH-Sida après les 30 ans de lutte se veut un engagement individuel. C’est ce qui justifie le choix du thème 2018 : <<Face au VIH connaître son statut sérologique est un atout>>.La célébration de la JMS 2018 s’est déroulée toute la journée du 1er décembre 2018 au siège du SP/ CNLS-IST à Ouagadougou.

A cet effet, la salle de conférence était archi-comble, signe de l’intérêt apporté par les invités et le public à la conférence nationale sur la lutte contre le VIH-SIDA au Burkina.

Le secrétaire permanent du CNLS–IST Dr. Didier Romuald, qui a pris en premier lieu la parole a loué les efforts du gouvernement burkinabé qui durant une vingtaine d’année a œuvré sans relâche a faire du combat contre le VIH-SIDA une préoccupation primordiale. Ce qui en toute évidence a permis un recul de la prévalence du VIH et la prise en charge des malades.

La deuxième personnalité a prendre la parole a été le directeur pays de l’ONUSIDA, Dr. Job Sagbohan, qui a livré le message du directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé ou il ressort en substance que l’intensification des efforts en matière de dépistage et de traitement du VIH a permis d’atteindre d’avantage de personnes vivants avec le VIH. En 2017, trois quarts des personnes vivant avec le VIH (75%) connaissaient leur sérologie VIH contre seulement deux tiers (67%) en 2015 et 21,7 millions de personnes vivant avec le VIH (59%) avaient accès a une thérapie antirétrovirale contre 17,2 millions en 2015. Le rapport montre toutefois que 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH ne savent pas qu’elles ont contracte le virus et doivent bénéficier de toute urgence d’un dépistage et d’un traitement du VIH.

Enfin, le message du Président du Faso, Roch Marc Christian Kabore, lu par le ministre de la sante Dr. Nicola Meda a ouvert cette célébration. On peut retenir du message du président du Faso que : <<La commémoration de la journée mondiale de lutte contre le sida offre l’occasion, a travers le monde, de mobiliser les couches sociales à divers niveaux contre le VIH, le SIDA et les IST. C’est tout naturellement une occasion pour les décideurs politiques, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les communautés a la base, les scientifiques et les personnes vivant avec le VIH(PVVIH) de communier dans un esprit de solidarité, de compassion et de partage d’expériences en vue de faire le bilan de leurs engagements dans la lutte contre l’épidémie durant la période écoulée, et de faire des projections en corrélation avec le thème de la campagne qui est cette année <<Connais ton statut sérologique>>.

Avant l’ouverture du panel, la proclamation des résultats des meilleurs centres de diagnostiques et de traitement contre la tuberculose de 2017 a permis de récompenser les centres suivants :

1er  Batie, 2eme Gorom-Gorom, 3eme Paul VI (Ouagadougou), 4eme ex Ouahigouya, 4eme ex Gaoua.

De même des associations œuvrant dans la lutte contre le VIH SIDA ont été également primées.

Dans la cour du SP/ CNLS-IST, des expositions de sensibilisations sur le VIH-SIDA et des expositions marchandes ont contribué a animer la célébration de la JMS2018 au Burkina.

TZ

ENCADRE

Le ministre de la santé Dr. Nicolas Méda s’exprime :

<< Il y a trois choses à retenir : Il y a d’abord l’histoire du Sida au Burkina Faso. Effectivement, même si on parle de 30 ans, c’est en 1987 que le Sida a été officiellement reconnu avec la mise en place d’un programme. Et durant ces 30 ans, un effort intense a été développé et globalement ceux qui ont vu d’où on est venu, le Sida battait son plein au milieu des années 1990 ou on est allé jusqu’à une prévalence qui dépassée plus de 7% de la population. Aujourd’hui, après une lutte intense menée surtout, par une approche multisectorielle ou toutes les forces vives en particulier les organisations de la société civile, les associations les ONG etc., appuyé par l’État au plus haut niveau, nous sommes arrivés à une prévalence donc a un nombre de cas existant de VIH-SIDA de 0,8%. C’est-à-dire que nous allons quasiment éliminer le VIH au Burkina Faso et que le VIH c’est concentre dans les populations que nous appelons clé : ce sont les professionnelles du sexe, , les personnes qui s’injectent des drogues, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes etc. Donc, c’est un succès qui a été reconnu au niveau international et le Burkina est l’exemple de l’approche politique de lutte contre le Sida ; ou le Chef de l’État au plus haut niveau s’est engagé à diriger le Conseil national de lutte contre le Sida et à mobiliser l’ensemble des parties du pays a cet effet> Aujourd’hui nous pouvons dire qu’il ne reste 94.000 personnes qui vivent avec le VIH au Burkina, alors que dans les années 1987 jusqu’en 1990, on était entre 200.0000 et 300.000 personnes qui avaient le VIH. Sur les 94.000 personnes qui vivent avec le VIH, nous avons 12.000 personnes qui ne savent pas qu’ils vivent avec le VIH. C’est pour cela que c’est le thème de cette célébration : chacun à son niveau doit chercher à savoir son statut vis-à-vis du VIH Sida. De même cette commémoration fera un rétrospectif a travers trois conférences qui vont illustrer les différentes étapes de la lutte contre le VIH Sida au Burkina. >>

Propos recueillis par T.Z

 

 

 

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