Un des marcheurs tenant un poster du journaliste émérite Norbert Zongo

Le Collectif des Organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) ont organisé une marche meeting ce jeudi 13 décembre 2018, pour maintenir la pression pour la justice sur l’assassinat du journaliste émérite Norbert Zongo et de ses trois compagnons le13 décembre 1998 à Sapouy.

Au premier plan les dirigeants du Collectif et de la CCVC

Après un recueillement sur la tombe de Norbert Zongo et de ses compagnons au cimetière de Gounghin, les dirigeants du Collectif et les militants des droits de l’homme se sont rassemblés à la Place de la Nation pour une marche-meeting. Ils étaient nombreux à répondre à l’appel des deux organisations pour commémorer les vingt ans de la disparition du directeur de publication de l’Indépendant.

Cette commémoration se déroule au moment où la justice française est en train d’accélérer le la demande d’extradition de François Compaoré cite comme un des suspens de cet assassinat. Il y a aussi le contexte sécuritaire et le cout de la vie de plus en plus chère qui s’invitent dans cette commémoration.

Ainsi, placée sous le thème « 20 ans après, renforçons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques », cette commémoration, selon Chrysogone Zougmoré, responsable du Collectif et président du MBDHP, se tient dans un contexte marqué par l’aggravation de la situation sécuritaire que vit le pays et le renforcement de sa domination par la présence de forces militaires étrangères sur notre sol mais aussi à travers les ingérences économiques flagrantes de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

M. Chrysogone Zougmoré lors de son allocution

Face à ces préoccupations, le président du MBDHP de rappeler aux gouvernants l’article 35 de la déclaration française qui stipule : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

D’une manière générale il a été reconnu qu’en 20 ans de lutte des acquis ont été engrangés comme : l’insurrection populaire, la réouverture du dossier et l’inculpation de trois des suspects sérieux identifiés par la commission d’enquête indépendante, l’avis favorable de la justice française sur l’extradition de François Compaoré, le baptême de rue et d’université au nom de l’illustre disparu.

Cependant, pour M.Chrysogone Zougmoré : « Nous sommes convaincus que tôt ou tard François Compaoré viendra répondre de ses actes devant la justice burkinabè ».

TZ

 

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