Pier Luigi Maccalli, prêtre missionnaire italien de la Société des Missions Africaines, a été enlevé lundi 17 septembre à son domicile de Bamoanga, dans le sud-ouest du Niger. Selon des témoins, les ravisseurs ont fui vers le Burkina Faso tout proche.

« L’enlèvement a eu lieu vers 21 heures (20H00 GMT). Selon les témoignages des habitants, les assaillants étaient environ huit et sont venus en moto », affirme Thomas Codjovi, chargé de la communication de la mission catholique au Niger.

« Ils ont enlevé le prêtre à son domicile situé en face de son église », a-t-il précisé à l’AFP, citant des sources locales du village de Bamoanga. Ce village de la préfecture de Makalondi, est situé à environ 125 km au sud-ouest de Niamey, dans la région de Tillaberi, à quelques kilomètres seulement de l’est du Burkina Faso.

Les ravisseurs ont fuit vers le Burkina

Il y avait également des sœurs mais c’est lui seul qu’ils ont enlevé

« Ils ont d’abord cassé [la porte de] sa maison avant de l’extraire et de partir avec lui sur une de leurs motos et ont piqué droit vers la frontière du Burkina Faso. Dix minutes après, ils sont revenus pour tirer en l’air, manifestement pour intimider les populations », relate Thomas Codjovi, avant de préciser qu’« il y avait également des sœurs, mais c’est lui seul qu’ils ont enlevé ».

L’Est du Burkina Faso est le théâtre d’une forte montée de l’insécurité depuis plusieurs mois avec, notamment, des attaques récurrentes visant des civils, des chefs religieux et les forces dev sécurité burkinabè. Début septembre, après une série d’attaques qui a fait une vingtaine de morts en un mois dans cette région, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a promis la mise en place de nouvelles « dispositions sécuritaires » pour « éradiquer le fléau du terrorisme ».

Pier Luigi Maccalli, prêtre missionnaire italien de la Société des missions africaines (SMA), vit au Niger depuis onze ans. Sa congrégation a confirmé l’enlèvement sur sa page Facebook, soulignant être « en contact constant avec la cellule de crise de la Farnesina (ministère italien des Affaires étrangères) » et précisant qu’il n’y avait, pour le moment « pas de revendication de la part des auteurs de l’enlèvement ».

Des attaques et enlèvements récurrents

Le Niger est victime d’attaques jihadistes récurrentes, notamment dans sa partie sud-ouest, proche du Mali au nord et du Burkina au sud-ouest. Un humanitaire allemand avait été enlevé dans la même région de Tillaberi, en avril dernier, et un humanitaire américain, plus au nord, en octobre 2016.

Source : JA/AFP

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