Mme Safietou Lopez / Zongo Présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOS), lors d'un meeting.

Mme Safiatou Lopez/Zongo, présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOS),   a été interpellée le 29 août 2018 aux environs de 21h, à son domicile sis à la cité Azimo de Ouaga 2000 par la Gendarmerie nationale.  Selon son avocat que nous avons rencontré sur les lieux, Me Silvère Kiemtareboumbou, aucun document officiel ne lui a été présenté. Pour le moment, les motifs de son interpellation ne sont pas connus.

La présidente du CCNOS a été interpellée dans la soirée d’hier, 29 août, par des éléments de la Gendarmerie nationale, selon son avocat. Les faits se sont déroulés en présence du répétiteur des enfants,  Netibié Bako,  qui y était pour dispenser des cours. Selon ses dires, c’est aux environs de 16h que la présence des éléments chargés de procéder à son arrestation a été remarquée.   «Je suis  arrivé aux environs de 16h.  Quelques minutes après, j’ai entendu des bruits dehors, précisément vers le portail. Peu de temps après,  elle-même est sortie  et m’a dit que des gendarmes ont encerclé sa maison mais de ne pas ouvrir le portail sans son autorisation.   Je suis resté jusqu’aux environs de 18h, comme il se fait nuit, elle m’a demandé de rentrer au salon.  Ce que j’ai fait. Un moment après, elle est sortie de la chambre et m’a dit de sortir. A ce moment, les gendarmes étaient déjà là », a relaté le jeune homme visiblement sous le choc.  A l’en croire, dame Lopez n’a pas été  brutalisée par ceux qui l’ont interpellée.  D’ailleurs, a-t-il poursuivi, lorsque les gendarmes sont entrés dans la cour,  elle leur  a demandé s’il y avait un problème. Ils ont dit qu’il n’y avait pas de  problème et qu’ils étaient venus l’arrêter. Elle a demandé s’ils avaient un document.  Ils ont répondu qu’ils n’ont pas de document.  A la question de savoir si le jeune enseignant n’a pas été violenté, il a répondu par la négative. Seulement, se souvient-il, après les questions relatives aux liens entre Safiatou Lopez et le jeune, ils ont emporté ses téléphones portables.  Ses dires ont été soutenus par l’avocat, Me Silvère Kiemtareboumbou. De son récit, l’on retient que c’est dame Lopez elle-même qui a eu le temps de l’avertir.     Une fois sur les lieux, il a été empêché d’avoir accès à la maison encore moins  sa cliente. «La gendarmerie m’a arrêté avant de  me demander ce pourquoi j’étais là. J’ai donné le motif et présenté ma carte professionnelle d’avocat.  On me dit d’attendre juste quelques minutes, qu’ils me reviendront après.  J’ai patienté   pendant très longtemps. J’ai reçu des coups de fil de madame Lopez. Finalement, ils sont partis sans dire quoi que ce soit.  C’est juste après leur départ qu’on m’a dit qu’elle est partie. Officiellement, il n’y a pas de motif.   Aucun mandat n’a été présenté à madame Lopez.  Le motif de son arrestation n’a pas été communiqué.  Aucun mandat d’arrêt, aucun mandat d’amener, aucun document officiel.  Actuellement, elle est partie avec des véhicules de la gendarmerie et on ne connaît pas sa position », a-t-il indiqué.   Signalons que Safiatou Lopez/Zongo est  présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOS).              Très critique envers le pouvoir de Roch Marc Kaboré ces derniers temps, Lopez a annoncé que sa secrétaire a déjà été interpellée et amenée par les éléments de sécurité.        Certains leaders d’organisations de la société civile et le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, étaient sur les lieux.  C’est d’ailleurs un dispositif très impressionnant d’éléments de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) qui avait encadré le domicile.

Source : Le Pays  

 

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