Au premier plan les secrétaires généraux des syndicats en marche le 1er mai 2018 à Ouagadougou

A l’occasion de la fête du travail, le monde syndical burkinabè en collaboration avec d’autres associations se sont retrouvés dans la matinée du 1er mai 2018 à la Bourse du travail de Ouagadougou, après une marche meeting pour dénoncer les dures conditions de vie et de travail.

Le 1er mai a été décrété « Fête du travail », mais c’est une fête pas comme les autres. En effet, cette fête est commémorée sur fond de revendications sociales. Dans la matinée du 1er mai 2018, l’Unité d’action syndicale (UAS) a mobilisé ses militants pour faire entendre sa voix.

Aux environs de 9h, les manifestants étaient déjà regroupés aux alentours de la Bourse du travail en attendant le top de départ de la marche à travers certaines artères de la ville de Ouagadougou.

Dans son allocution le Président du mois des syndicats, Olivier Guy Ouédraogo a expliqué pourquoi la commémoration de la fête du travail 2018 n’a pas suivi le schéma de la commémoration des années précédentes, c’est-à-dire une marche jusqu’à la Caisse nationale de sécurité sociale où  le Président du mois des syndicats remet le cahier de doléances au ministre en charge de la Fonction publique et du travail et ensuite retour à la Bourse du travail pour un meeting. Mais ce schéma n’a pas été suivi parce que «le cahier de doléances 2017 n’a pas été examiné et la rencontre gouvernement-syndicat n’a pas eu lieu», a expliqué Olivier Guy Ouédraogo et celui-ci a estimé que le comportement de l’autorité « qui n’est pas un fait anodin », « est un affront ». C’est donc la raison pour laquelle les syndicalistes se sont retrouvés à la Bourse du travail sans cahier de doléance 2018.

En décrivant la situation nationale Olivier Guy Ouédraogo a relevé  que «le chômage frappe durement la jeunesse aussi bien en ville qu’en campagne. C’est pourquoi l’UAS invite le gouvernement à faire du travail décent et de l’emploi des jeunes, une réalité». De même il ressort que : «La situation nationale est caractérisée par la persistance de la vie chère, l’aggravation de l’insécurité, les luttes des différentes couches populaires pour la prise en compte de leurs préoccupations ». Quant au système de l’éducation : « la situation est catastrophique à tous les niveaux. De nombreux enfants burkinabè notamment du Sahel et du Nord, sont privés d’éducation ». Même si dans la lutte, il y a eu des acquis au plan éducationnel, Olivier Guy Ouédraogo a tenu à mentionner que sur le terrain, notamment dans le Sahel et le Nord, 219 écoles sont fermées, 751 enseignants en abandon de poste, 20 163 élèves sont hors classe sans omettre la fermeture du Tribunal de grande instance de Djibo. Partant de ce constat, le président du mois des centrales syndicales a laissé entendre que « la situation semble être hors contrôle de l’Etat ». 

En somme les syndicalistes ont dénoncé la capitulation de l’Etat burkinabè dans les secteurs de l’éducation, la télécommunication et la gestion de la question sécuritaire qui devient de plus en plus préoccupante.

KS

 

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