Le Président Alassane Bala Sakandé pendant son allocution devant les députés béninois à Porto-Novo le 09 avril 2018

Invité par son homologue du Bénin Adrien Houngbedji, le président de l’Assemblée nationale du Burkina Alassane Bala Sakandé, a pris part à Porto-Novo au  Bénin le 09  avril 2018, à l’ouverture de la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale du Bénin. Dans son allocution à l’attention des députés il a fait ressortir que « Dans un contexte sous régional dominé à la fois par les questions sécuritaires et les défis liés au développement, la meilleure réponse réside dans la mutualisation des actions ». L’intégralité du discours ci-dessous.

Excellence, monsieur Adrien HOUNGBEDJI, Président de l’Assemblée nationale de la République sœur du Bénin et cher doyen ;
Mesdames et messieurs les Présidents d’institution ;
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Leurs Excellences mesdames et messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires ;
Honorables députés ;
Distingués Représentants des organisations internationales et inter-africaines ;
Mesdames et messieurs.

Mes premiers mots devant cet auguste Assemblée, sont tout d’abord pour exprimer mes sentiments de profonde gratitude au Président Adrien HOUNGBEDJI pour m’avoir convié à l’ouverture officielle de cette session ordinaire du Parlement béninois.

Je voudrais aussi saluer du fond du cœur, la chaleur toute africaine de l’accueil et de tous les égards dont ma délégation et moi-même sommes l’objet depuis notre arrivée à Porto-Novo, capitale politique et cette cité historique ouverte sur le monde depuis le XVIe siècle.

Souffrez donc, Monsieur le Président et cher doyen, que je vous demande d’être mon porte-parole auprès du peuple béninois tout entier pour lui traduire ma sincère reconnaissance pour cette marque d’amitié et de fraternité renouvelées.

Monsieur le Président, Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Honorables députés ; Distingués invités ;

En prenant la parole devant les représentants de la Nation que vous êtes, il me revient en mémoire une autre génération de représentants de la Nation béninoise. Je veux parler de ceux-là même qui en février 1990, par la seule force de leur conviction, leur courage, voire leur témérité, ont fait du Bénin à la fois le pionnier des Conférences nationales souveraines et l’un des phares du renouveau démocratique en Afrique.

En effet, comment ne pas se souvenir, avec admiration, qu’il y a 28 années de cela, 520 hommes et femmes, réunis dans un hôtel, ont réussi en seulement une dizaine de jours, à opérer un changement politique radical mais pacifique en faisant passer le Bénin d’un régime d’exception à un État de droit salué, envié et imité.

Le « quartier latin d’Afrique » devenait ainsi le « quartier démocratique d’Afrique ».
Qu’il me soit permis de rendre un hommage mérité à l’ensemble des artisans de cet acte fondateur du renouveau démocratique africain.

Monsieur le Président ; Distingués invités ; Mesdames et messieurs les députés ;

Si notre présence dans ce haut lieu de la démocratie béninoise procède des liens historiques entre nos deux peuples, il importe d’y voir aussi l’expression de la détermination des plus hautes autorités de nos deux pays à renforcer l’intégration africaine.

Pour ce faire, Son Excellence monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, me charge de transmettre à Son Excellence monsieur Patrice TALON, Président de la République du Bénin, et au peuple béninois, ses sentiments de fraternité, d’amitié et d’admiration pour la démocratie béninoise.
A la Représentation nationale du Bénin, il formule ses vœux de réussite et de plein succès pour la session qui débute.

Monsieur le Président ; Distingués invités ; Mesdames et messieurs les députés ;

L’ouverture de la présente session parlementaire intervient dans un contexte sous régional dominé à la fois par les questions sécuritaires et les défis liés au développement.

En effet, aux effets néfastes de la dure et inique loi de la globalisation, sont venus s’ajouter les méfaits du terrorisme qui enrayent nos efforts de développement.

Face à ces deux épreuves qui menacent nos économies, déjà fragiles, et mettent à mal la stabilité de la sous-région, la meilleure réponse réside dans la mutualisation de nos actions.

N’est-ce pas ce que nous a enseignés le roi Ghézo d’Abomey quand il a dit : «Si tous les fils du royaume venaient par leurs mains assemblées boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé».

La jarre Ouest-africaine est touchée. Alors, à travers l’UEMOA, la CEDEAO et la Force conjointe G5 Sahel, défendons-la.

Je ne doute pas un instant que cet impératif est celui du Président Patrice TALON.
Je ne doute pas un instant que cet impératif est celui de la Représentation nationale.
Je ne doute pas un instant que cet impératif est celui de l’ensemble de la classe politique béninoise.

Monsieur le Président ; Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Honorables députés ;

Je m’en voudrais de clore mon propos sans réitérer ma profonde gratitude au Président Adrien HOUNGBEDJI dont la clairvoyance politique, le sens de la responsabilité et l’esprit de consensus lui ont valu la confiance de ses pairs députés qui l’ont porté par trois fois à la tête de l’Assemblée nationale.

A vous Monsieur le Président HOUNGBEJI, je voudrais dire ceci : l’exemplarité de votre parcours politique et votre attachement aux idéaux humanistes auront valeur d’école où s’instruira la jeune génération d’hommes politiques africains. J’en fais partie !

Mesdames et Messieurs les députés, à toutes et à tous, bonne et fructueuse session parlementaire !
Dieu bénisse le Bénin !
Je vous remercie

 

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