Accueil du Président français à l'aéroport de Ouagadougou

A Ouagadougou où le Président français Emmanuel Macron a entamé la première étape de sa tournée en Afrique, il s’est prononcé sur les préoccupations majeures du Burkina et de l’Afrique telles : l’accès à tous les documents français sur l’assassinat en 1987 du Président Capitaine Thomas Sankara, la situation en Libye, le poids de l’histoire coloniale etc.

Sur l’assassinat de Thomas Sankara

Auparavant, le président français a promis que tous les documents français concernant l’assassinat de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987 seraient « déclassifiés », à l’issue d’un entretien avec le président du Burkina Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou. « Les archives sont aujourd’hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret défense. J’ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré: ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l’affaire Sankara », a déclaré le président français lors d’un point presse.

Sur la situation en Libye

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi à Ouagadougou qu’il allait « proposer une initiative euro-africaine » pour « frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs » qui exploitent les migrants subsahariens dont certains sont réduits en esclavage. M. Macron a également annoncé « un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger » en Libye, qualifiant la vente de migrants comme esclaves de « crime contre l’humanité ».

Sur le poids de l’histoire coloniale

« Il y a eu des fautes et des crimes, des grandes choses et des histoires heureuses », mais « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables », a déclaré le président Macron. C’est « un passé qui doit passer », a-t-il ajouté.

Sur l’éducation des jeunes filles

« Je serai aux cotés des dirigeants africains qui feront le choix de la scolarisation obligatoire des jeunes filles », a-t-il ajouté, précisant qu’il souhaitait que des programmes de bourses scolaires financés par la France « soient données en priorité à des jeunes filles », suscitant des remous dans la salle. « J’entends cette mâle réaction qui proteste », a lancé le chef de l’Etat, mais « je regarde avec inquiétude dans des quartiers de mon propre pays la déscolarisation des jeunes filles progresser ». « Nous devons éduquer les jeunes filles, avoir des jeunes filles et des femmes libres. Que les hommes disent ce qui est bon pour les femmes, ce n’est plus acceptable », a-t-il ajouté. « Je vous le dis, jeunes hommes, c’est bon pour vous ».

  1. ZOUNGRANA

 

 

 

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