L'ancien Président du Groupe parlementaire de l'UPC, le député. Daouda Simporo

L’UPC traverse la pire crise de son histoire. Depuis longtemps la crise était latente mais aucune thérapie n’a été apportée pour la juguler. Louis Armand Ouali avait dénoncé et alerté les dérives et le dysfonctionnement au sein  de l’UPC il y a quelques années. Aujourd’hui la crise est ouverte avec la démission des 13 députés du groupe parlementaire et la création  d’un nouveau groupe parlementaire dénommé UPC-RD (UPC Renouveau démocratique). Les dissidents ne sont pas des démissionnaires de l’UPC, mais veulent juste œuvrer pour la bonne gouvernance démocratique de l’UPC.

Au total, ce sont 13 députés « pour l’instant » qui ont démissionné du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti d’opposition, pour en former un autre, confie Daouda Simboro, ancien président dudit groupe. Cette décision aurait été prise « hier soir » (le mercredi 4 octobre 2017, ndlr), selon le député.

La principale raison avancée par l’ancien président du groupe parlementaire UPC ? « Je n’ai apprécié en tant que président du groupe parlementaire,  le traitement que certains de la direction du parti ont réservé » lorsque certains de ses « camarades » ont été cités dans un article d’un journal burkinabè. En rappel, des députés dont Daouda Simboro avaient été cités dans un article de presse comme  des proches du regretté Salifou Diallo.

« Ce traitement ne m’honore pas en tant que Crprésident du groupe parlementaire (…). Ça sert à quoi une structure autour de soi s’il n’y a pas de solidarité », demande-t-il. D’autres problèmes existeraient, mais Daouda Simboro refuse d’en faire part à la presse. «Nous sommes dans un processus pour les régler », dit-il. Au-delà des 13 députés, « il y a encore 3 ou 4, voire 5 (députés) qui doivent s’ajouter », à ce mouvement révèle le député Simboro.

Selon lui, ces évènements ne vont pas conduire à une explosion de l’UPC. « Nous ne souhaitons pas l’explosion du parti. Nous sommes de l’UPC, nous restons de l’UPC.

Daouda Simboro reste formel, les députés ne démissionnent pas du parti, mais du groupe parlementaire de l’UPC et, précise-t-il, la loi permet aux députés de former des groupes s’ils atteignent le nombre de 10. Ainsi, le nouveau groupe parlementaire se nomme UPC-Renouveau démocratique et prévoit rester dans l’Opposition parlementaire.

B24

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