Bala Alassane Sakandé, Président de l'Assemblée nationale lors de son allocution le 08 septembre 2017

Le vendredi 08 septembre 2017, l’Assemblée nationale a procédé à l’élection d’un nouveau Président pour succéder  à l’ancien président Dr. Salifou Diallo, décédé le 19 Août 2017 à Paris. Ainsi, Bala Alassane Sakandé a été élu avec 104 voix Pour, 02 contre, 2 Nuls et 19 abstentions. Nous vous vous publions l’intégralité de son premier discours en tant que Président de l’Assemblée nationale.

Il est des successions dont on aurait voulu se passer. Et la nouvelle responsabilité qui m’échoit en ce jour de vendredi 8 septembre 2017 en est l’éloquente illustration. Il est des hommes politiques dont on admire l’action mais dont on redoute de porter le legs. Est de ceux-là, celui dont nous continuons de pleurer la brutale disparition, Son Excellence Monsieur Salifou Diallo.

Ensemble, observons une minute de silence en la mémoire de l’illustre disparu.

Honorables députés ; Mesdames et Messieurs ;

Nous voilà au terme d’une session extraordinaire qui s’achève consécutivement au deuil qui nous afflige depuis la douloureuse date du 19 août 2017, jour du décès du Président de l’Assemblée nationale, son Excellence Monsieur Salifou Diallo.

L’homme politique que la nation entière continue de pleurer, la figure tutélaire de la Représentation nationale qui s’en est allée, homologue qui nous a quitté, fut par-dessus tout, une volonté.

Une volonté de servir l’Etat, toujours avec l’ardeur qu’on lui connaissait, parfois au péril de sa santé et finalement au péril de sa vie.

Je voudrais alors saluer la mémoire de l’homme d’Etat mais aussi rendre hommage à celui qui a passé près de deux années au parlement mais dont l’action à la tête de notre institution aura inexorablement valeur de référence dans l’histoire parlementaire de notre pays.

Cette institution qu’il a tant aimée, il l’a voulue grande, noble et ouverte. Il l’a voulue consensuelle et au-dessus des partis, des forces politiques, des clans et des intérêts partisans. Enfin il a voulue comme un instrument de justice sociale et de protection des plus faibles.

Le Président Salifou Diallo a donné un cap, dessiné un horizon, préfacé une vision, impulsé une dynamique. De lui, il restera le souvenir d’un modèle d’engagement qui doit continuer à guider notre mission commune.

Qui pourrait bien remplacer une telle personnalité ? Maintenant que Salifou Diallo est entré dans le cénacle des héros nationaux, la meilleure façon de déclamer son geste, de lui rendre hommage, de perpétuer sa mémoire, c’est de méditer le message qu’il nous a laissé.

Honorables députés

Pour ma part, je fais le serment devant vous, mes collègues, de marcher avec vous dans les sillons tracés par notre illustre Président Salifou Diallo.

Oui, je prends engagement, devant vous, chers collègues de rattacher mon action à la vision politique de mon devancier.

La charge qui est désormais la mienne est certes noble mais ô combien périlleuse. Comme un enfant qui apprend à marcher, je trébucherai, je tituberai, je tomberai même peut-être, mais jamais, oui jamais, je ne m’écarterai de la voie ouverte par celui dont le souvenir fondera mon action. Je mesure l’énormité de ce pari. Mais je le prends en toute confiance, sachant qu’il est aussi le vôtre.

Alors, je tends la main à l’ensemble des députés, sans distinction d’appartenance politique ou idéologique afin de relever le pari d’une législature qui saura apporter des réponses aux attentes des populations.

Cet impératif passe par l’esprit d’inclusion et de cohésion, la culture du résultat, et la quête permanente de l’intérêt général. Salifou Diallo en avait faits les principes cardinaux de sa gestion. Je me les approprie.

Je ne terminerai pas mon propos sans remercier les membres du bureau de l’Assemblée nationale avec à sa tête le Premier vice-président Bénéwendé Stanislas Sankara pour tous les efforts consentis tout au long de cette période difficile. C’est sur cette note d’appel au rassemblement que je déclare close la présente session extraordinaire Je vous remercie.

Bala Alassane Sakandé, Président de l’Assemblée nationale

 

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