Vue de troupe de gendarmes burkinabè
Une vue de troupe de policiers burkinabè

Le climat au sein du Groupement de Sécurité et de Protection Républicaine (GSPR), l’unité mixte composée de gendarmes et de policiers, qui assure la sécurité du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, “serait tendu”, a annoncé le 06 août 2017 le syndicat de la police( UNAPOL) dans un communiqué.

“Il est parvenu à l’Union nationale de la police (UNAPOL, unique syndicat nouvellement créé, ndlr) qu’au Groupement de Sécurité et de Protection Républicaine (GSPR), le climat serait tendu entre les éléments policiers et gendarmes”, révèle un communiqué du syndicat.

Le GSPR composé de gendarmes et de policiers a remplacé le régiment de sécurité présidentiel (RSP) dissout par le régime de la transition après son coup d’Etat manqué en septembre 2015.

Pour le syndicat de la police, le climat “délétère” serait le fait d’un responsable de la gendarmerie “qui se serait senti vexé par un assistant de police qui lui aurait tenu tête”.

L’officier supérieur de gendarmerie “aurait donné des instructions aux éléments de la gendarmerie en poste à l’entrée de la présidence du Faso, de ne pas y laisser rentrer les éléments de la police”, affirme le syndicat de la police qui précise que “la menace a été mise en exécution et le climat s’est davantage détérioré ce samedi”.

L’UNAPOL “s’indigne contre cet acte irresponsable” qu’elle qualifie de “prise d’otage de la Présidence”, souligne le texte qui rappelle que “c’est malheureusement cette ambiance qui prévaut depuis la création du GSPR”.

De même, l’UNAPOL s’insurge contre cette manière “discriminatoire” d’administrer le Groupement et trouve “lâche et coupable” le silence du Commandement du GSPR, avant d’appeler le président du Faso à avoir plus de regard sur son entourage car de “graves manigances préjudiciables sont ourdies autour de lui”. Ni la présidence, ni la gendarmerie n’a pour le moment réagi à cette sortie médiatique de la police.

Pourtant, il est urgent que les responsabilités soient situées, afin que la situation soit sous contrôle, car le ton du communiqué de l’UNAPOL s’apparente à une crise ouverte entre les deux corps qui assurent la sécurité présidentielle.

Alassane MILLOGO (Collaborateur)

Source : Communiqué UNAPOL

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