Le palais de justice de Ouagadougou

Les syndicats des magistrats, de greffiers et de la Garde de sécurité pénitentiaire après avoir observé 72h de grève du12 au 14 juin dernier pour exiger plus de sécurité au travail, face à l’incivisme des populations au palais de justice de  Manga, ont décidé une grève générale illimitée sur l’ensemble du territoire pour exiger du gouvernement des décisions concrètes face à leurs requêtes. Nous vous publions l’intégralité de leur déclaration.

« Déclaration des syndicats de magistrats, de greffiers et de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) du Burkina Faso sur la poursuite de la suspension des activités suite aux violences commises au palais de justice de Manga le 08 juin 2017.

Dans une déclaration datée du 10 juin 2017, les syndicats soussignés, après avoir condamné des violences commises contre les acteurs du palais de justice de Manga et leurs locaux, et apporté leur soutien auxdits acteurs, avaient :

– exigé la tenue sans délai d’une rencontre avec le Ministre de la justice des droits humains et de la promotion civique, le ministre d’État, ministre de la sécurité, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, afin d’échanger sans faux fuyant sur la situation de Manga, et de façon générale, sur la sécurisation d’ensemble des enceintes des palais et des établissements pénitentiaires ;

– décrété un arrêt de travail de soixante-douze (72) heures à compter de la journée du lundi 12 juin 2017 dans tous les palais de justice et établissements pénitentiaires du Burkina-Faso en signe de solidarité avec les acteurs judiciaires du palais de justice de Manga ;

– prévenu que le mouvement sera reconductible en l’absence de prise de mesures urgentes, efficaces et sans équivoque par les autorités politiques pour créer les conditions de la reprise au palais de justice de Manga telles que mentionnées à travers un procès-verbal ayant sanctionné une assemblée générale tenue par les acteurs dudit palais et dont copie reçue.

La rencontre n’ayant pu se tenir au motif que le ministre d’État, ministre de la sécurité serait hors du pays et les conditions posées pour la reprise n’ayant pas été satisfaites, les syndicats informent les acteurs judiciaires et tous ceux que le service public de la justice peut intéresser que le mouvement est reconduit dans tous les palais de justice et établissements pénitentiaires du Burkina-Faso, et cette fois-ci, jusqu’à ce que lesdites conditions soient réunies. »

Ouagadougou, le 14 juin 2017

Le Secrétaire Général du Syndicat des Magistrats Burkinabè (SMB)
Christophe COMPAORE

Le Secrétaire Général du Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM)
Moriba TRAORE

Le Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB)
Antoine KABORE

Le Secrétaire Général du Syndicat des Greffiers du Burkina (SGB)
Abdoul-Aziz KAFANDO

P/Le Secrétaire Général du Syndicat National des Greffiers (SYNAG)
Jean LANKOANDE (Chargé de la communication)

P/Le Secrétaire Général du Syndicat National de la Garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP)
Baba Cheik Salia MOSSE (Secrétaire général adjoint)

 

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